Texto utilizado para esta edición digital:
Rotrou, Jean de. Les occasions perdues: tragicomédie. Édité et annoté par Ángeles García Calderón pour la Bibliothèque Númerique EMOTHE. Valencia: EMOTHE Universitat de València, 2024.
- Tronch Pérez, Jesús
Note sur cette édition numérique
Cette publication fait partie du projet I+D+i «EMOTHE: Second Phase of Early Modern Spanish and European Theatre: heritage and databases (ASODAT Third Phase)», référence PID2022-136431NB-C65 financé par MICIN/AEI/10.13039/501100011033 et FEDER/ERDF.
Introduction
Text de base :
Les Occasions perdues. Tragi-comédie de Rotrou, Paris: Toussaint Quinet, 1636.
Représentée pour la première fois, en 1631.
Notice historique et littéraire sur LES OCCASIONS PERDUES
Alphonse, roi de Sicile, trompé par ses courtisans envieux de Clorimand, et irrité de l'amour que ce favori a inspiré à l'infante sa sœur, se détermine à le sacrifier. Il l'envoie en ambassade à Naples, sous prétexte de demander, pour lui Alphonse, la main d'Hélène, reine de cet état; mais des instructions secrètes données à des personnes de la suite de Clorimand portent l'ordre de l'assassiner. Clorimand se défend avec courage, et la seule protection d'Hélène, que le hasard rend témoin de ce combat, l'arrache à une mort inévitable. Cette reine, étonnée de la brillante valeur de Clorimand, se sent bientôt touchée d'un tendre sentiment en sa faveur, ainsi qu'Isabelle, l'une des dames de sa cour; et toutes deux lui donnent un rendez-vous pour la même nuit. Sur ces entrefaites, Alphonse, apprenant que ses ordres n'ont pas été exécutés, se rend à Naples sous le nom de son ambassadeur, et se présente à la cour. Le messager d'Hélène chargé de remettre à Clorimand la lettre d amour de cette princesse, et trompé par la suscription qui porte seulement au bel Espagnol, la rend à Alphonse. Adraste, seigneur napolitain, amant d'Isabelle, se trouvant sous les fenêtres de sa maîtresse au moment du rendez-vous qu'elle avait donné à Clorimand, profite de l'échelle qu'il y voit appliquée, et monte chez Isabelle qui le prend pour Clorimand. Isabelle reconnaît la supercherie, mais un peu tard, et ne voit d'autre parti à prendre que d'accorder sa main à Adraste. De son côté Hélène, voyant un inconnu remplacer Clorimand qu'elle attend, ne se conduit pas si prudemment; elle s'écrie et veut faire arrêter et punir Alphonse. Clorimand, qui se rendait chez Isabelle se joint à son roi pour repousser les gardes d'Hélène: il découvre le rang d'Alphonse, que la reine consent à épouser; et ce roi, qui doit la vie à Clorimand, lui rend sa faveur et lui accorde sa sœur eu mariage.
Tel est le sujet bizarre de cette tragi-comédie, tellement surchargée d'incidents, qu'une analyse détaillée en serait presque aussi longue que la pièce. Elle est assez habilement intriguée, et elle indique dans son auteur une véritable connaissance des effets de la scène; mais les mœurs en sont peu chastes, et l'on y chercherait vainement la peinture d'un caractère ou l'observation d'une unité.
Normes suivies pour l’édition de LES OCCASIONS PERDUES
-Nous avons modernisé l’orthographe, qui garde souvent les traces de l’origine latine des mots, dans toute la mesure du possible (i par j, u par v, & par et, s par x, etc.), étant donné que’au XVIIe siècle l’orthographe varie, sans obéir le plus souvent à des principes généraux d’une pièce à l’autre et d’un imprimeur à l’autre.
-La ponctuation est modernisé pour les mêmes raisons que l’orthographe.
-Nous avons conservé la majuscule initiale de quelques noms communs (Prince, Roi, État, Prince, Princesse, Comte, Seigneur, Madame, Ciel, Univers, Cour, etc.).
-Nous avons maintenu l’usage de la minuscule après les points d’interrogation et d’exclamation.
-Nous avons supprimé l’espace entre les mots, suivant la graphie moderne (lors que, bon jour, quelque fois, etc.).
-Nous avons modernisé l’orthographe et les conjugaisons des verbes, supprimant les imparfait et les conditionnels en –oi, sauf en cas de rime.
-De même, nous avons supprimé les trémas et les cédilles.
-Nous avons supprimé le tiret ou l’apostrophe qui sépare deux syllabes, de même que les tirets qui unissent deux mots; également avec l’accent qui apparaît sur les ou, conjonction de coordination.
-On a ajouté des accents sur les mots qui n’en comportent pas dans l’editio princeps, surtout sur l’A prépositionnel lorsqu’il est en majuscule.
-On a doublé les consonnes, et ajouté un tiret entre deux mots selon l’usage actuel.
-En ce qui concerne le commencement des vers, la tradition veut que le premier mot d’un vers porte la majuscule, qu’il y ait ou non un signe de ponctuation à la fin du vers précédent. Cependant, en poésie moderne on trouve souvent la minuscule au premier mot du vers.
-Toutes les voyelles en majuscules, en début de vers sont écrites avec un accent grave, ou circonflèxe (ô) même si les textes français maintiennent la pratique habituelle de ne pas les accentuer.
LES ACTEURS
| HÉLÈNE, Reine de Naples |
| CLÉONTE, Gentilhomme de la Reine |
| CLORIMAND, Prince d’Espagne |
| ATYS, Gentilhomme Sicilien |
| ORMIN, Gentilhomme Sicilien |
| LERME, Gentilhomme Sicilien |
| LYSIS, Serviteur de Clorimand |
| ADRASTE, Amoureux d’Isabelle |
| ISABELLE, Demoiselle de compagnie de la Reine |
| ALPHONSE, Roi de Sicile |
| CLÉONIS, Confident du Roi |
| FILÉMON, Confident de la Reine |
| CLÉONARD, Confident de Cléonte |
| CHASSEURS |
| GARDES DE LA REINE |
| SUITE DE CLÉONTE |
ACTE I
Scène première
Scène II
Scène III
Scène IV
ACTE II
Scène première
Scène II
Scène III
ACTE III
Scène première
Scène II
Scène III
ACTE IV
Scène première
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
ACTE V
Scène première
Scène II
Scène III
Scène IV
Scène V
Scène VI et dernière
