Texto utilizado para esta edición digital:
Rotrou, Jean de. Don Lope de Cardone. 1652. Édité et annoté par Ángeles García Calderón, pour la Bibliothèque Numérique EMOTHE. Valencia: ARTELOPE / EMOTHE Universitat de València, 2021.
- Bodí García, Alba
NORMES SUIVIES POUR L’ÉDITION
NORMES SUIVIES POUR L’ÉDITION DE DON LOPE DE CARDONE
-Nous avons modernisé l’orthographe, dans toute la mesure du possible (i par j, u par v, & par et, s par x, etc.), étant donné que’au XVIIe siècle l’orthographe varie, sans obéir le plus souvent
à des principes généraux d’une pièce à l’autre et d’un imprimeur à l’autre.
-La ponctuation est modernisé pour les mêmes raisons que l’orthographe.
-Nous avons conservé la majuscule initiale de quelques noms communs (Prince, Roi, État, Prince, Princesse, Comte, Seigneur, Madame, Ciel, Univers, Cour, etc.).
-Nous avons maintenu l’usage de la minuscule après les points d’interrogation et d’exclamation.
-Nous avons supprimé l’espace entre les mots, suivant la graphie moderne (lors que, bon jour, quelque fois, etc.).
-Nous avons modernisé l’orthographe et les conjugaisons des verbes, supprimant les
imparfait et les conditionnels en –oi, sauf en cas de rime.
-De même, nous avons supprimé les trémas et les cédilles.
-Nous avons supprimé le tiret ou l’apostrophe qui sépare deux syllabes, de même que
les tirets qui unissent deux mots; également avec l’accent qui apparaît sur les ou, conjonction de coordination.
-On a ajouté des accents sur les mots qui n’en comportent pas dans l’editio princeps, surtout sur l’A prépositionnel lorsqu’il est en majuscule.
-On a doublé les consonnes, et ajouté un tiret entre deux mots selon l’usage actuel.
-En ce qui concerne le commencement des vers, la tradition veut que le premier mot
d’un vers porte la majuscule, qu’il y ait ou non un signe de ponctuation à la fin
du vers précédent. Cependant, en poésie moderne on trouve souvent la minuscule au
premier mot du vers.
-Toutes les voyelles en majuscules, en début de vers sont écrites avec un accent grave,
ou circonflèxe (ô) même si les textes français maintiennent la pratique habituelle de ne pas les accentuer.
NOTICE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE SUR DON LOPE DE CARDONE
NOTICE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE SUR DON LOPE DE CARDONE(1)
Élise, sœur de don Lope de Cardone, est aimée de don Pèdre, fils de Philippe, roi
d'Aragon; mais elle ne répond à cet amour que par l'aversion la plus prononcée, ne
pouvant oublier que ce prince a tué en duel don Louis, son amant. Pendant que don
Pèdre se livre au désespoir que lui font éprouver les rigueurs d'Élise, don Lope de
Cardone et don Sanche de Moncade, amis et généraux des armées de Philippe, reviennent
victorieux, en attribuant l’un à l'autre les avantages remportés sur l'ennemi. Voulant
récompenser leur valeur, le roi s'engage à leur accorder la première demande qu'ils
lui feront. Tous deux sont épris de l'infante, sœur de don Pèdre; mais ils n'osent
avouer leur amour, et le roi charge sa fille de savoir d'eux-mêmes ce qui peut flatter
le plus leurs désirs. Le motif qui les a empêchés de parler devant le roi ne les porte
pas à s'expliquer en présence de la princesse; mais leur embarras les éclaire sur
leurs sentimens réciproques, et rivaux, quoique toujours amis, ils se croient obligés
de se couper la gorge. Cependant, d'après des conseils fort sages, ils consentent
à interroger l'infante, et à respecter la préférence qu'elle accordera à l'un d'eux.
Elle aime secrètement don Lope de Cardone; mais don Pèdre espérant obtenir la main
d'Élise en se faisant un mérite auprès d'elle d'avoir déterminé sa sœur en faveur
de don Lope, supplie l'infante de cacher encore ses sentiments: sa réponse étant équivoque,
les rivaux mettent leur combat à exécution; don Sanche est grièvement blessé. La princesse,
sachant que le roi, instruit de leur dessein, leur avoit défendu le combat sous peine
de la vie, ne peut s'empêcher de manifester le sentiment qu'elle éprouve pour Cardone;
et Philippe, pour satisfaire à tous ses devoirs, accorde la main de sa fille à don
Lope de Cardone, mais lui annonce qu'il portera après sa tête sur un échafaud. Le
roi, qui voyait avec regret l'amour de don Pèdre pour Élise, avait promis à ce prince
de lui accorder une grâce s'il surmontait cette funeste passion. Don Pèdre vient annoncer
à son père qu'il renonce à Élise, et lui demande la vie de Cardone. Élise, touchée
de cette marque de générosité, consent à épouser don Pèdre, et ce double hymen termine
la tragédie.
Quoique inférieure aux deux pièces précédentes, celle-ci ne manque pas de cet intérêt
romanesque qui avait tant d'approbateurs à cette époque; cependant la double intrigue
qu'elle renferme devoit nécessairement le diminuer. Le style de cette pièce est digne
de son auteur, après la mort duquel elle fut imprimée.
(1) Cf.: Œuvres de Jean Rotrou. Éditées par Emmanuel Louis Nicolas Viollet-le-Duc. Tome cinquième. Paris: Chez Th.
Desoer, 1820, pp. 493-495.
ACTEURS
Don Philippe, roi d’Aragon |
Don Pèdre, fils de don Philippe |
Don Lope de Cardone, général d’armée |
Don Sanche de Moncade, général d’armée |
Don Fernand de Moncade, père de don Sanche |
Théodore, infante d’Aragon |
Cynthie, dame d’honneur de Théodore |
Élise de Cardone, sœur de don Lope |
Lucie, suivante d'Élise de Cardone |
Octave, gentilhomme de don Pèdre |
Gardes |
ACTE PREMIER
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
ACTE DEUXIÈME
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
ACTE TROISIÈME
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
SCÈNE VI
ACTE QUATRIÈME
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
SCÈNE VI
SCÈNE VII
SCÈNE VII
SCÈNE VIII
ACTE CINQUIÈME
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE IV