Texto utilizado para esta edición digital:
Rotrou, Jean de. Don Bernard de Cabrère. 1647. Édité et annoté par Ángeles García Calderón, pour la Bibliothèque Numérique EMOTHE. Valencia: ARTELOPE / EMOTHE Universitat de València, 2021.
- Bodí García, Alba
NORMES SUIVIES POUR L’ÉDITION
NORMES SUIVIES POUR L’ÉDITION DE DON BERNARD DE CABRÈRE
-Nous avons modernisé l’orthographe, dans toute la mesure du possible (i par j, u par v, & par et, s par x, etc.), étant donné que’au XVIIe siècle l’orthographe varie, sans obéir le plus souvent
à des principes généraux d’une pièce à l’autre et d’un imprimeur à l’autre.
-La ponctuation est modernisé pour les mêmes raisons que l’orthographe.
-Nous avons conservé la majuscule initiale de quelques noms communs (Prince, Roi, Monarque, État, Prince, Princesse, Comte, Seigneur, Madame, Infante,
Ciel, etc.).
-Nous avons maintenu l’usage de la minuscule après les points d’interrogation et d’exclamation.
-Nous avons supprimé l’espace entre les mots, suivant la graphie moderne (lors que, long temps, bon jour, si tôt, quelque fois, etc.).
-Nous avons changé y pour i (luy, Roy, icy, loy, etc.)
-Nous avons modernisé l’orthographe et les conjugaisons des verbes, supprimant les
imparfait et les conditionnels en –oi, sauf en cas de rime.
-De même, nous avons supprimé les trémas et les cédilles (sçavoir, sçavent, sçay, etc.).
-Nous avons supprimé le tiret ou l’apostrophe qui sépare deux syllabes, de même que
les tirets qui unissent deux mots; également avec l’accent qui apparaît sur les ou,
conjonction de coordination.
-On a ajouté des accents sur les mots qui n’en comportent pas dans l’editio princeps, surtout sur l’A prépositionnel lorsqu’il est en majuscule.
-On a doublé les consonnes, et ajouté un tiret entre deux mots selon l’usage actuel.
-En ce qui concerne le commencement des vers, la tradition veut que le premier mot
d’un vers porte la majuscule, qu’il y ait ou non un signe de ponctuation à la fin
du vers précédent. Cependant, en poésie moderne on trouve souvent la minuscule au
premier mot du vers.
-Toutes les voyelles en majuscules, en début de vers sont écrites avec un accent grave,
ou circonflèxe (ô) même si les textes français maintiennent la pratique habituelle de ne pas les accentuer.
NOTICE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE
NOTICE HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE SUR DON BERNARD DE CABRÈRE (1)
Don Lope de Lune, véritable héros de cette tragi-comédie, est ami de don Bernard de
Cabrère, général des armées et favori du roi d'Aragon don Pèdre. Don Bernard, dans
l'espoir d'être utile à son ami, le charge d'aller rendre compte au roi des victoires
qu'il a gagnées, et de remettre à son souverain une lettre par laquelle il attribue
à la valeur de don Lope les avantages qu'il vient de remporter sur les ennemis. Don
Lope perd la lettre, mais il ne se présente pas moins au roi, qui, distrait en ce
moment par une intrigue amoureuse, ne prête aucune attention au rapport que lui fait
un officier sans mission. Don Lope, sans se rebuter, fait parvenir au roi un mémoire
qui n'obtient pas un résultat plus heureux, ayant à son tour été perdu par le roi
lui-même qui le laisse échapper pour retenir sa maîtresse qui fait un faux pas.
Don Bernard, en arrivant à la cour, relève les espérances de son ami fort découragé
du mauvais succès de ses démarches; il le présente au roi qui demande à don Bernard
la relation de sa dernière campagne: celui-ci, ravi de l'occasion de servir son ami,
entreprend son récit, mais le roi s'endort précisément quand don Bernard fait l'éloge
de don Lope, et il ne se réveille que pour entendre les noms des autres officiers
qui se sont distingués et qu'il récompense. Bientôt, par suite d'un quiproquo, don
Bernard se persuade que don Lope s'est attiré la défaveur du roi; il l'engage cependant
à venir l'aider à repousser l'ennemi qui s'est approché de la ville. Don Lope, à son
ordinaire, fait merveilles dans cette action: don Bernard pour le faire rentrer en
grâce, mais n'osant pas le nommer, fait au roi les plus grandes louanges des talents
et du courage d'un soldat à qui cette victoire est encore due; et le roi, s’imaginant
que don Bernard parle ainsi de lui-même par modestie, ne demande point le nom de ce
soldat. Enfin l'infortuné don Lope, toujours et par mille moyens accablé par sa mauvaise
fortune, se détermine à s'y abandonner entièrement: il quitte la cour, et alors seulement
le roi , instruit de son mérite par don Bernard, promet de lui accorder ses faveurs;
mais la pièce se termine avant qu'on ait vu l'effet de ces promesses.
Cette tragi-comédie a été conçue par Rotrou pour montrer que tous les efforts humains
ne peuvent changer la fortune d'un homme que le malheur poursuit: il eût été possible
de trouver une action plus heureuse; mais l'idée principale de Rotrou, mise en œuvre
avec adresse, pourrait, ce me semble, prêter à des développements d'un haut comique;
elle a même su répandre un grand intérêt dans quelques scènes de cette pièce, malgré
la médiocrité de son intrigue.
(1) Cf.: Œuvres de Jean Rotrou. Éditées par Emmanuel Louis Nicolas Viollet-le-Duc. Tome cinquième. Paris: Chez Th.
Desoer, 1820, pp. 87-89.
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ACTEURS
DON BERNARD DE CABRÈRE, favori du roi |
DON LOPE DE LUNE, ami de don Bernard |
DON PÈDRE, roi d'Aragon |
VIOLANTE, infante, sœur de don Pèdre, maîtresse de don Bernard |
DOROTHÉE, suivante de Violante |
LÉONOR, maîtresse du roi |
INÈS, suivante de Léonor |
LE COMTE, capitaine des gardes |
PÉRÈS, secrétaire du roi |
LAZARILLE, valet de don Lope |
SOLDATS |
GARDES |
PREMIER GARDE |
ACTE I
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
SCÈNE VI
SCÈNE VII
SCÈNE VIII
SCÈNE IX
Acte II
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
SCÈNE VI
Acte III
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
SCÈNE VI
SCÈNE VII
Acte IV
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
Acte V
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
SCÈNE VI
SCÈNE VII
SCÈNE DERNIÈRE