Texto utilizado para esta edición digital:
Hardy, Alexandre. Coriolan. Édité et annoté par Ángeles García Calderón, pour la collection EMOTHE. Valencia: ARTELOPE Universitat de València, 2019
- Tronch Pérez, Jesus
ARGUMENT
Trois mots abrégeront ce sujet si bien traité et déduit en toutes ses particularités par Plutarque, en la vie de ce grand Personnage, que j’y renverrai librement puiser le Lecteur, comme à sa vraie source; et suffira de dire, que Coriolan après plusieurs signalés services rendus à sa patrie, est en fin contraint de céder à l’envie du peuple Romain, qui sur des crimes supposés le condamne à un exil perpétuel. Injure tellement sensible et incompatible à ce grand courage, qu’il se résout à la vengeance, à tel prix que ce fût. Se retire à ce dessein vers Amfidie, Capitaine de la Communauté des Volsques, nation puissante, et capitale ennemie des Romains, qui leur avoient soustrait beaucoup de villes. Amfidie le reçoit avec toute sorte de courtoisie, le fait élire en pleine assemblée leur Capitaine général contre les Romains, qu’avec une puissante armée il réduit à se défendre dans la ville de Rome assiégée de toutes parts. Les Romains après quelque résistance, combattus de famine, et de dissensions au dedans, comme d’ennemis par dehors, députent vers Coriolan Ambassadeurs sur Ambassadeurs. Mais sa haine irréconciliable leur propose des conditions de paix tant iniques, honteuses, et hors d’apparence, qu’eux retournez sans rien faire, on lui renvoie les Prêtres en pompe solennelle, afin que la piété l’émût à plus de commisération vers sa misérable patrie, de laquelle son exil avait emporté la bonne fortune ; labeur infructueux en son endroit, comme de celui qui ne respirait que la totale destruction des siens. En ce commun désespoir, à la persuasion et du seul mouvement de Valérie, vertueuse Dame Romaine, de la race de Publicole, sa mère, sa femme et ses enfants l’allèrent trouver en son camp, si bien que leurs prières portèrent coup, et que l’instinct naturel ayant prévalu sur ceste inflexible constance, il fait lever le siège aux Volsques, qui le tuèrent au retour, à la suscitation d’Amfidie, son Corival de gloire, comme traitre à leur communauté, et qui pouvant prendre Rome, en avait fui l’occasion pour gratifier à une mère. Peu de sujets se trouveront dans l’histoire Romaine qui soient plus dignes du Théâtre que celui-ci.
LES ACTEURS
Coriolan |
Volomnie |
Les Édiles |
Licinie |
Chœur de Romains |
Le Sénat |
Amfidie |
Page |
Ambassadeurs |
Conseil des Volsques |
Valérie |
Troupe de Dames Romaines |
Verginie |
Chœur de Volsques |
Messager |
[Le Fils de Coriolan] |
ACT I
SCÈNE I
SCÈNE II
ACTE II
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III
ACTE III
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III
ACT IV
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
ACTE V
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III