Texto utilizado para esta edición digital:
Hardy, Alexandre. Alphée, ou la justice d’Amour. Édité et annoté par Ángeles García Calderón, pour la collection EMOTHE. Valencia: ARTELOPE Universitat de València, 2018.
- Durá Celma, Rosa
 
ARGUMENT DE LA PASTORALE
ISANDRE, vieil berger, autant renommé entre les Arcades pour ses richesses et prud’homie,
                     que pour l’incomparable beauté d'Alphée son unique, ayant su de l’oracle, que le mariage
                     de sa fille susciterait de grands troubles à sa maison, afin d’obvier aux accidents,
                     se résolut de ne la point marier, et de fait, la tenant recluse chez soi, il ne lui
                     permet la hantise de personne. Toutefois, ayant selon la coutume, menée aux Palilies,
                     elle perdit son père en presse, et fortuitement rencontrée par Daphnis, jeune berger
                     des plus accomplis, il la reconduit au logis, et par le chemin contracte un commencement
                     d’amitié avec cette belle Nymphe. Le père au lieu de lui savoir gré de telle courtoisie,
                     la prend en très mauvaise part, et tient sa fille plus captive que jamais. Cependant
                     Corine Magicienne, de moyen âge, passionnée outre mesure de l’amour de Daphnis, après
                     plusieurs refus découvre ses nouvelles amours avec Alphée, les révèle au père, et
                     réduit ce couple innocent d'amants au désespoir de toute jouissance. Un Satyre d'ailleurs
                     aime Corine, et lui sert de passetemps, moqué et bafoué à tout propos ; ce même Satyre
                     est aimé d’une Dryade qu'il méprise, et par un mélange agréable en sa contrariété,
                     la Dryade aimée du bel Euriale n'en fait compte, de sorte que l'extrémité de ses rigueurs
                     fait sortir ce jeune berger de son bon sens. Mélanie, qui en est idolâtre, perd toute
                     patience de le voir en tel état, sans y pouvoir apporter de remède. Or Daphnis après
                     cela, courant du désespoir et la vengeance, aborde Corine, la menace de l’étrangler,
                     si elle ne se dément de son imposture devant Isandre, elle irritée en faveur de ses
                     charmes, le métamorphose en rocher, et Isandre avec sa fille, accourus au spectacle,
                     sont aussi transformés, l’un en arbre, l’autre en fontaine. Le désastre de ces trois
                     personnes convie la commune des pasteurs Arcades contre la Magicienne, et sous la
                     conduite d'Euriale tout un peuple vient pour contraindre Corine, à leur rendre la
                     première forme, elle implore le secours, tant du Satyre, que de ses Démons : Il se
                     fait là-dessus une furieuse mêlée, en laquelle Amour rendant sa Déité visible, accoise
                     leurs débats, ôte le charme, et fait trois mariages en un, de Daphnis avec sa chère
                     Alphée, d’Euriale avec Mélanie, et du vieil Isandre, avec Corine. 
ENTRE-PARLEURS
| ALPHÉE | 
| DAPHNIS | 
| ISANDRE | 
| CORINE | 
| SATYRE | 
| DRIADE | 
| MÉLANIE | 
| EURIALE | 
| ÉCHO | 
| CORIDON | 
| CUPIDON | 
| CHŒUR DE BERGERS | 
| TROUPE DE SATYRES | 
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III
SCÈNE IV
SCÈNE V
SCÈNE I
SCÈNE II
SCÈNE III et dernière
