Texto utilizado para esta edición digital:
L’Hermite, Tristan de. La Marianne [1637]. Edité par José Enrique López Martínez, pour la collection EMOTHE. Valence : ARTELOPE Universitat de València, 2017.
- López Martínez, José Enrique (Artelope)
Note à cette édition numérique
Texte de base : La Marianne. Paris, Augustin Courbé, 1637. Bibliothèque Nationale de France, Rés. 4-BL-3483 (3).
Avertissement
Le sujet de cette tragédie est si connu, qu'il n'avait pas besoin d'arguments. Quiconque
a lu Josèphe, Zonare, Égésipe, et nouvellement le Politique malheureux, exprimé d'un style magnifique, par le révérend Père Caussin, sait assez quelles
ont été les violences d'Hérode, qui furent fatales aux innocents, et particulièrement
à cette illustre Marianne, dont il avait usurpé le lit et la liberté, avec la Couronne
de Judée. Je me suis efforcé de dépeindre au vif l'humeur de ce prince sanguinaire,
à qui la Nature avait fait assez de grâces pour le rendre un des plus grands hommes
de son siècle, s'il n'eût employé ces merveilleux avantages contre sa propre réputation,
en corrompant des biens si purs par le débordement d'une cruauté sans exemple, et
des autres vices qu'on a remarqués en sa vie. Vois cette peinture en son jour, et
n'y cherche pas des finissements qui pourraient affoiblir en quelque sorte la hardiesse
du dessein. Je ne me suis pas proposé de remplir cet ouvrage d'imitations italiennes,
et de pointes recherchées ; j'ai seulement voulu décrire avec un peu de bienséance
les divers sentiments d'un tyran courageux et spirituel, les artifices d'une femme
envieuse et vindicative, et la constance d'une reine dont la vertu méritait un plus
favorable destin. Et j'ai dépeint tout cela de la manière que j'ai cru pouvoir mieux
réussir dans la perspective du théâtre, sans m'attacher mal à propos à des finesses
trop étudiées, et qui font paraître une trop grande affectation, en un temps où l’on
fait plus d'état des beautés qui sont naturelles, que de celles qui sont fardées.
LES PERSONNAGES
| HÉRODE |
| PHÉRORE, frère d’Hérode |
| SALOMÉ, sa sœur |
| MARIANNE |
| ALEXANDRA, mère de Marianne |
| DINA, dame d’honneur et confidente de Marianne |
| L’ÉCHANSON |
| LE GRAND PRÉVOT |
| Deux Juges |
| SOESME |
| L’EUNUQUE |
| LE CONCIERGE |
| NARBAL, gentilhomme, qui raconte la mort de Marianne |
| [PHALEG], [1 Juge] |
| [SADOC], [2 Juge] |
| THARÉ, Capitaine des Gardes |
| [LE CHEVALIER D’HONNEUR d’Alexandra] |
| [L’HUISSIER] |
ACTE PREMIER
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE DEUXIÈME
SCÈNE TROISIÈME
ACTE II
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE DEUXIÈME
SCÈNE TROISIÈME
SCÈNE QUATRIÈME
SCÈNE CINQUIÈME
SCÈNE SIXIÈME
SCÈNE SEPTIÈME
ACTE III
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE DEUXIÈME
SCÈNE TROISIÈME
SCÈNE QUATRIÈME
ACTE IV
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE DEUXIÈME
SCÈNE TROISIÈME
SCÈNE QUATRIÈME
SCÈNE CINQUIÈME
SCÈNE SIXIÈME
ACTE V
SCÈNE PREMIÈRE
SCÈNE DEUXIÈME
SCÈNE TROISIÈME
Comme dans le premier acte, le text de 1637 écrit ici “Tharé”, pour faire référence au Capitaine des Gardes, et aussi dans toutes les didascalies de cette troisième scène.
