Texto utilizado para esta edición digital:
Dekker, Thomas. Le mardi gras du cordonnier. Traduït par Georges Duval. Dans: Volpone our le renard; Le juif de Malte; Le mardi-gras du cordonnier; Le moyen d’attraper un vieillard. Paris: Ernest Flammarion, 1920, pp. 201-276.
- Barreda Villafranca, Cristina (Artelope)
PERSONNAGES
| LE ROI |
| LE COMTE DE CORNWALL |
| SIR HUGH LACY, comte de Lincoln. |
| ROWLAND LACY, dit Hans, son neveu. |
| ASKEW, son neveu. |
| SIR ROGER OATELEY, lord-maire de Londres. |
| MASTER HAMMON, citoyen de Londres. |
| MASTER WARNER, citoyen de Londres. |
| MASTER SCOTT, citoyen de Londres. |
| SIMMON EYRE, le cordonnier. |
| ROGER, communément appelé Hodge. Ouvrier employé chez Eyre. |
| FIRK, ouvrier employé chez Eyre. |
| RALPH, ouvrier employé chez Eyre. |
| LOWELL, un courtisan. |
| DODGER, au service du comte de Lincoln. |
| UN PATRON HOLLANDAIS |
| UN ENFANT |
| COURTISANS |
| GENS DE LA SUITE |
| OFFICIERS |
| SOLDATS |
| CHASSEURS |
| CORDONNIERS |
| APPRENTIS |
| SERVITEURS |
| ROSE, fille de Sir Roger. |
| SYBIL, sa servante. |
| MARGERY, femme de Simon Eyre. |
| JANE, femme de Ralph. |
Acte I
SCÈNE PREMIÈRE.
ainsi que beaucoup d’autres courtisans, et rarement, ou
jamais, nous n’avons eu l’occasion de nous acquitter de
votre courtoisie. Mais laissons cela. J’entends dire que
mon neveu Lacy aimerait votre fille Rose ?
l’aime au point que j’en suis réduit à déplorer sa hardiesse.
nom de Lacy à celui d’Oateley ?
filles pauvres ne doivent pas épouser des courtisans qui,
en soies et en vêtements somptueux, dépensent plus en
une année que je ne pourrais le faire de temps en temps.
Votre Honneur n’a donc rien à craindre de ma fille.
Il n’existe pas dans le monde un homme plus prodigue
que mon neveu et je veux vous expliquer comment. Il y
a à peu près un an, il manifesta le désir de voir du pays
pour acquérir de l’expérience. Je lui donnai de l’argent,
des lettres de change et de crédit; je mis à ses trousses
des serviteurs pour le surveiller; je chargeai des amis
que je possède en Italie de ne pas le perdre de vue.
Comment cela devait-il finir ? A peine avait-il traversé la
moitié de l’Allemagne, son argent était gaspillé, les
serviteurs renvoyés, et mon godelureau de neveu, honteux
de se trouver menacé de la faillite, se faisait cordonnier
Wittenberg. Un joli métier pour un gentilhomme de sa
race ! Jugez maintenant de la suite par cela. Je suppose
que votre fille apporte en dot un millier de livres ? Mon
neveu a dépensé davantage en la moitie d’une année. Si
vous le constituez héritier de tous vos biens, douze mois
suffiront pour qu’il les mange. Je vous conseille donc de
chercher quelque autre citoyen pour marier votre fille.
je m’explique ta finesse. (Haut) En ce qui concerne votre
neveu, surveillez ses faits et gestes, et demeurez tranquille.
J’ai envoyé ma fille assez loin. A présent, il se
pourrait que votre neveu Rowland se conduisît mieux,
maintenant qu’il possède un métier. Néanmoins, cela ne
m’empêche pas de le refuser comme gendre.
chef-colonel de toutes les compagnies rassemblées à
Londres et dans les comtés environnants, pour servir Sa
Grandeur dans les guerres de France. Le voici qui vient. (Entrent LOWELL, LACY et ASKEW).
Eh bien, Lowell, quelles nouvelles apportez-vous ?
votre neveu s’embarque pour la France avec toutes ses
forces. Elle donnerait un million pour qu’elles débarquassent
à Dieppe dans les quatre jours.
Neveu Lacy, dans quelles dispositions sont vos compagnies ?
campent à Mile-End, ceux de Suffolk et Essex s’exercent dans
Tothill-fields, les Londoniens et ceux de Middlesex attendent
gaillardement dans Finsbury, impatients d’entendre
sonner l’heure du départ.
et, s’il plait à votre cousin Lacy de venir jusqu’au Guildhall,
il recevra sa paye. Mes confrères lui remettront
vingt livres, comme gages de notre reconnaissance.
subtilités ! Neveu, ces vingt livres, il te les donne dans
sa joie de t’éloigner de sa fille Rose. Je ne voudrais pas
te voir perdre ton temps á te faire aimer d’une fille gaie,
folâtre et fardée. Je sais que ce manant, cédant á l’orgueil,
estimerait une honte de mêler son nom au tien.
Rappelle-toi, neveu, la fortune qui t’attend. Encourage
l’amour du roi qui brille sur toi el dose tes espérances.
Je n’ai pas d’autre héritier que toi, à moins que ton
esprit chagrin ne te compromette aux yeux de mon
amitié.
votre héritage. Je m’embarque pour la France, dans
l’unique but d’ajouter de la gloire au nom de Lacy.
a aussi pour toi, neveu Askew. Les plus grands honneurs
vous attendent en France. Donc, neveux, volez rapidement
pour accomplir vos desseins. Allez vite au Guildhall où
je vous retrouverai; ne vous attardez pas. Quand l’honneur
vous appelle, le retard devient une honte.
sérieuse affaire à terminer qui demandera trois jours,
une affaire pour laquelle ma présence est indispensable.
Avec les compagnies, faites hâte vers Douvres où je vous
retrouverai. Si je dépassais le délai que je me suis assigné,
partez pour la France; nous nous rencontrerons en
Normandie. Je vous enverrai les vingt livres que l’on
m’aura remises et, en outre, dix portugaises sur les vingt
qu’il m’a données. Pensez à vos lourdes responsabilités.
Je connais votre sagesse pour l’avoir expérimentée dans
des conditions aussi graves.
de vous cacher dans Londres. Notre oncle Lincoln a des
yeux jaloux qui ne vous dévisagent que pour vous prendre
en faute.
et de larmes ! Je ferai libérer ton mari, je te le promets,
ma chère Jane.
tranquille avec vos bavardages ! J’incarne un homme de la
meilleure société et leur parlerai, fussent-ils papes.
Gentlemen , capitaines, colonels, commandants ! Braves gens,
braves chefs, veuillez m’accorder une audience. Je suis
Simon Eyre, le cordonnier de Tower-Street. La personne
avec cette bouche doucereuse qui jamais ne se fatigue,
est ma femme, je puis vous l’affirmer. Voici Hodge,
mon valet et mon premier garçon; voici Firk, mon bel
amour, et voici Jane la gonflée. Nous venons tous
accompagner l’honnête Ralph. Autorisez-le à rester chez lui et,
aussi vrai que je suis un bon cordonnier et un gentilhomme
habile, si vous achetez des éperons je vous fournirai
de bottes pendant sept ans.
bon Dieu en laissant Ralph et sa femme demeurer
ensemble. C’est une jeune mariée. Si vous emmenez son
mari seulement pour une nuit, elle en tombera malade.
Elle peut supplier à cette heure, car son mari est un bon
ouvrier en ce qui concerne la piqûre et le poinçon. On
n’a pas son second dans le métier.
ne sera plus bonne à rien.
Londoniens sont recrutés, payés, expédiés par le lord-maire
et je ne peux pas remplacer un homme.
ne pouvez pas exempter un homme ? A parler franc, vous
assumez une rude responsabilité en enrôlant un homme
l’année de son mariage.
premier garçon.
montrant impitoyables à l’égard d’une jeune épouse, vu
sa situation de nouvelle mariée. Mais laissons pisser le
mouton. Son mari est un jeune homme qui débute. Laissons
encore pisser le mouton…
cela. Assez ! Silence, Cicely Bambrinket ! Laissez parler
votre maître.
vous ne voulez pas rendre la liberté à cet homme ?
Soit. Qu’il parte donc. Il tire admirablement. Qu’il
s’évanouisse ! Paix, Jane, avale tes larmes, elles mouilleraient
sa poudre. Prenez-le, mes braves. Hector de Troie n’était
qu’un cheval de louage à côté de lui ! Hercule et Termagant
des couards ! Les tables rondes du prince Arthur,
par le lord de Ludgate ! N’atteignirent jamais sa taille et
ne se montrèrent jamais plus pétulants comme hommes
d’épée ! Par la vie de Pharaon, vosvoyez un brave
un implacable bretteur ! Pais, Jane, je n’en dirai pas
plus long !
soldat aussi résolu. Croyez-moi, d’après vos renseignements
et vu l’intérêt que vous lui portez, on prendra soin
de lui.
manqueras de rien. Femme, ne te désole pas. Dieu, sans
aucun doute, te renverra ton mari sain et sauf, mais il
faut qu’il parte, la guerre a ses exigences.
aldermen à Tower-Hill. Il vous prie de venir le rejoindre
le plus promptement possible.
Ce Dodger, parasite de mon oncle, représente le plus
fieffé drôle de la terre. En un jour, il peut semer tant de
discorde dans une noble maison, avec ses flagorneries,
qu’il faudrait vingt ans pour en réparer les effets. Je
crains bien qu’il ne nous accompagne en France pour
nous surveiller.
votre drapeau.
Bon maître et vous bonne dame, puisque vous m'avez
toujours traité en ami, pendant mon absence, veillez sur ma
femme.
l'inquiétude dans le cœur de ce brave soldat ! Allons,
Ralph !
faites pas de bile.
blanche. Ces jolis doigts fileront, carderont, travailleront,
tourneront des mèches; elles gagneront ta vie et la peste
de tous ! Ralph, voilà six pence pour toi. Bats-toi pour
l'honneur du métier, la réputation de la cordonnerie, la
fleur de Saint-Martin, les coquins de Bedlam, Fleet Street,
Tower Street et Whitechapel ! Casse-moi des têtes de
Français ! Que la peste soit d'eux ! Transperce-les ! Bats-toi
aussi pour le seigneur de Ludgate ! Bataille, mon brave !
la France. Le troisième penny rafraîchira nos âmes à ton
départ, car le chagrin dessèche. Par mon salut, châtie-moi
ces Basa mon cues !
pour toi. Dieu t'envoie pour que tu remplisses tes poches
de couronnes françaises et de boulets le ventre de tes
ennemis.
bien aimée Jane, quand partent les gens riches, ils
donnent à leurs épouses de riches cadeaux, des joyaux, des
bagues pour orner leurs mains blanches. Accepte cette
paire de souliers. Ils ont été coupés par Hodge, piqués
par mon camarade Firk, cousus par moi-même qui les ai
enrichis de tes initiales. Porte-les, ma chère Jane, pour
l’amour do ton mari, Chaque matin quand tu les mettras,
pense à moi et prie pour mon retour. Fais-en grand cas,
car je les ai confectionnés de telle sorte que je les
distinguerais entre mille.
FIN DU PREMIER ACTE.
Acte II
SCÈNE PREMIÈRE.
pour en couronner ton Lacy ! Ces œillets, ces roses, ces
violettes, ces giroflées, ces chrysanthèmes si joliment
brodés, ne sont pas de moitié aussi beaux que mon Lacy !
O père impitoyable ! O mes étoiles, pourquoi, le jour de
ma naissance, vous êtes-vous assombries, au point que
devenue amoureuse, il me faille vivre sans celui que
j'aime ? Parce que j'aime mon cher Lacy, je suis
emprisonnée ici comme une voleuse, retenue dans des mûrs
que mon père bâtit pour un meilleur usage ! Il me faut
languir après qui, je le sais, se lamente de mon absence
autant que moi de la sienne.
cette guirlande ? On me prendra pour la Dame de la
Moisson.
votre oncle, master Scot votre cousin, et mistress
Frigbottom, vous envoient leurs meilleurs vœux.
pas. Il portait une écharpe ici, une écharpe là, un
bouquet de plumes, des joyaux, des pierres précieuses et une
paire de jarretières, comme les rideaux de soie jaune
qui sont ici, à Old Ford, dans la chambre de maître Belly.
Je me suis arrêtée devant notre porte, à Cornhill, je l'ai
regardé, il m'a regardée, je lui ai parlé, il ne m’a pas
adressé la parole. Cela, me suis-je dit, crie vengeance. Il
a passé devant moi d'un air méprisant. Etes-vous devenu
fantasque ? pensais-je. Là-dessus j'entrai et lui fermai la
porte au nez.
est gentil comme un agneau, doux comme une colombe !
jetait des regards aussi aigres que le verjus. Va, me
disais-je, tu peux être beaucoup dans mes cotillons, tu ne
seras jamais rien dans mes bas ! C’est votre faute, maîtresse
Ça vous apprendra à aimer qui ne vous aime pas.
A votre place je lui dirais : « Adieu, Jeronimo, adieu ! »
ses soldats. Un homme comme il y en a peu ! Ainsi de
ceux qui n'agissent pas comme tout le monde ! Laissez-le
aller se faire pendre, ma jeune maîtresse !
non pour la France. Fais cela; pour ta peine je te donnerai
mon tablier de batiste, des gants, une paire de bas
rouges et un corsage. Veux-tu partir pour l'amour de
moi ?
batiste, des gants, une paire de bas rouges et un corsage !
Je suerais du sang pour vous! Un tablier do batiste ! Je
vais aller d'un trait et serai de retour en un clin d'œil !
douleur !
SCÈNE II.
pour satisfaire leurs amours ! Rowland Lacy ne saurait
donc rougir d'employer un pareil artifice. Déguisé de la
sorte, je pourrai jouir, sans qu'on me reconnaisse, de
l'heureuse présence de ma Rose. Pour elle j'ai abandonné
ma mission en France, encouru le déplaisir du roi et
excité la colère dans le cœur de mon oncle Lincoln.
Amour, quel est ton pouvoir, puisque d'un homme de
haute naissance tu peux faire un vilain et d'un noble
esprit quelque chose qui ressemble à un cordonnier ! Il
devait en être ainsi, puisqu'un père cruel, s'opposant à
l'union de nos deux âmes, a secrètement exile ma Rose
de Londres pour l'éloigner de ma présence. Mais
confiance ! Grâce à la Fortune et à ce déguisement, je
reverrai ma beauté, et elle me reverra, dans Tower Street.
Avec Eyre le cordonnier, je passerai quelque temps à
travailler. Je connais le métier pour l'avoir appris quand
je séjournais à Wittenberg. Donc reprends espoir, ne
t'effraie pas. Quoi que lui réserve le destin, un homme
peut se suffire avec son habileté !
SCÈNE III.
se vautrent dans le pain trempé de mon indulgence,
ramassant les miettes de ma table, au lieu de nettoyer
chez moi ! Sortez, gourgandines de bœuf salé ! Sortez,
coquines au gros ventre, et balayez-moi les ruisseaux afin
qu’ils n'empoisonnent pas mes voisins. Allons, Firk !
Hodge ! Ouvrez les volets! Firk !
de Bedlam, ce matin ? Je rêvais et me demandais quel
fou pouvait parcourir la rue de si bonne heure ! Avez-vous
donc bu ce matin que votre voix est si claire ?
figure et tu t'en trouveras mieux.
maître envoyez chercher celle qui lave les cochons et
vous me verrez devenir plus propre.
bonjour, mon brave premier garçon.
hein ? Bonjour, Firk. Je dormirais bien encore ! Une belle
journée qui se prépare ?
mon camarade Roger parler de beau temps ! Ce qu'il nous
faut c'est du beau cuir; le beau temps c’est pour les
manants, les laboureurs et tous ceux qui travaillent dans les
champs. Nous travaillons dans une boutique sèche; que
peut nous importer la pluie ?
les coureuses, vos servantes.
heure pour une femme d'être au dehors ! Je me demande
comment dans Tower-Street tant de femmes se trouvent si
tôt debout, sans prétendre qu'il n'est pas de bonne heure
et sans bâiller !
servante ? Elle a une mauvaise habitude, celle de péter endormant. Appelez la coquine ! Si ses gens demandent du
cordon à souliers je lui donnerai do l'étrivière !
de sécheresse.
les os de Saint Hugh, je veux renoncer aux miens ! Sans
doute quelque ouvrier do la haute terre. Engagez-le, bon
maître, que je puisse apprendre quelque bon tour. Il nous
enseignera comment travailler plus vite.
manquons pas d'ouvriers. Paix, mon bon Firk !
Vous en verrez le résultat. Nous n'avons pas assez
d'ouvriers. Mais laissons pisser le mouton...
Adieu, maître. Adieu, patronne. Si un pareil ouvrier ne
peut pas trouver d'ouvrage chez vous, Hodge ne peut plus
faire votre affaire.
faudra consacrer une journée à en chercher un autre. Si
Roger déménage, Firk le suit. Si les os de saint Hugh ne
sont pas utilisés, autant planter son poinçon dans le mur
et aller jouer. Bonsoir, maître, portez-vous bien, patronne.
zélé. Ne t'en va pas. Firk ! Paix, bouillon de pudding !
Par le seigneur de Ludgate, j'aime mes ouvriers autant
que ma vie. Paix, hachis de viande ! Hodge, s'il a besoin
de travail, je vais l'engager. Qu'on aille au-devant de lui...
Non ! Le voici qui vient à nous.
appartenez-vous à la corporation ?
outils : une bonne alène, un bon bouchoir, un bon apprêteur,
vos quatre sortes de poinçons, vos deux morceaux
de cire, votre tranchet, votre manique de cuir et les os du
bon saint Hugh pour faciliter votre travail ?
mack skooes groot and cleane.
que je travaillerai dans la gaîté plus que je ne saurais le
faire dans la tristesse.
travail mystérieux du couseur ?
l'ouvrage.) Ich verste u niet. Voilà ce qu'il dit.
qui ouvre la bouche pour boire du petit lait. Il aurait bien
vite avalé un bidon de double bière. Heureusement que
Hodge et moi avons l'avantage de boire les premiers, en
qualité d'anciens.
bien. Firk, souhaite-lui la bienvenue. Viens, Hans. Femme,
dit à nos souillons de tenir prêt le déjeuner de nos bons
ouvriers. Allons, Hodge !
bons compagnons. Sinon on te battra, serais-tu plus fort
qu'un géant.
garde pas les paresseux, je t'en préviens. Holà, l'enfant,
apporte un billot à talons, nous avons un nouvel ouvrier.
here, boy, nempt dis shilling, tap eens freelicke.
ensuite avec de la liqueur de Castille. (Rentre L'ENFANT).
Allons, le dernier des cinq, donne-moi à boire. A vous,
Hans. Ici, Hodge. Ici, Firk. Buvez, Grecs insensés;
travaillez comme de vrais Troyens et priez pour Simon Eyre,
le cordonnier. Hans, tu es le bienvenu.
vous apprendra à rire. Cette bière est venue à point.
de mes hommes n'est pas prêt ? Qu'on se dépêche, espèce
d'anguille marinée ! Suis-moi, Hodge. Suis-moi, Hans.
Viens, mon brave Firk. On va abattre un peu de besogne
et puis on déjeunera.
commette l'étourderie de vous appeler avant moi, je ne
suis pas assez fou pour vous emboîter le pas quand je
suis le plus ancien d'ici !
SCÈNE IV.
des pieds ailés il suit ce chemin pour échapper à la mort,
mais les chiens à sa suite, flairant sa trace, l'auront bientôt
atteint. D'ailleurs, l'enfant du meunier me disait, il y a un
instant, qu'il l'avait vu remiser, qu'il l'avait hué et qu'il
était si forcé qu'il ne résisterait pas longtemps.
terrain de mon lord-maire; puis il a fait un bond. Les
chasseurs ont crié : « Holla! » et puis : « Là, enfant! Là ! »
Voilà ce que je sais.
notre revanche aujourd'hui.
SCÈNE V.
fruitier. Je le savais et me sentais pâle comme un fromage
nouveau, quand arrive Goodman Pin-close, brandissant
son fléau et Firk avec une fourche. Le daim tombe,
ils tombent sur le daim et je tombe sur eux. Sur ma foi,
voilà ce qui s'est passé. Finalement nous l'avons achevé
en lui coupant la gorge, puis on l'a découpé, on lui a
enlevé les cornes et le lord-maire pourra le manger tout à
l’heure.
Ils vont certainement t'interroger à ce propos.
votre potager.
de traverser une place aussi fréquentée. U a certainement
pris un autre chemin.
poursuivre votre gibier ?
me chasse.
ait jamais vu. Où est votre parc ?
perdre la trace de votre gibier ?
heureux hasard nous met en présence, vous ne partirez pas
d'ici avant de vous être reposés. Sybil va servir. Vous ne
mangerez pas des choses extraordinaires; on vous offrira
un repas de chasseurs.
place de la venaison qui nous échappe, je crois bien que
je vais trouver une épouse.
Cet Hammon est un bon gentilhomme, possédant de la
naissance et allié à de bonnes familles. Quel époux ce
serait pour ma fille ! Rentrons, je n'épargnerai rien pour
que ce mariage s'accomplisse.
FIN DU SECOND ACTE
Acte III
SCÈNE PREMIÈRE.
Candy, is al vol, by Gol's sacrament, van sugar, civet,
almonds, cambrick, end alle dingen, towsand towsand ding.
Nempt it, Hans, nempt it vor meester. Daer be de bils van
laden. Your meester Simon Eyre sal hae good copen. Wat
seggen yow Hans ?
vn Swannekin; daer sal yow finde dis skipper end me Wat
seggen yow, broder Firk ? Doot it, Hodge. Venez, patron.
vn Swannekin; daer sal yow finde dis skipper end me Wat
seggen yow, broder Firk ? Doot it, Hodge... Venez, patron.
achète un bateau dont le chargement vaut deux ou trois
cent mille livres ! Ce n'est rien ! Rien qu'une bagatelle,
une babiole, Hodge !
pas se montrer, et que ce patron qui traite pour lui,
cédant à l'amitié qui le porte vers Hans, offre à mon maître
Eyre un marché avantageux. On lui donnera des facilités
de payement. Il peut acheter les marchandises maintenant,
et y gagner beaucoup.
maître vingt porpentines aussi aisément qu'un simple
penny ?
Ecoute, elles résonnent dans ma poche, comme les cloches
de Saint-Mary Overy.
de nous voir flâner un lundi. Mais qu'importe ! Laisse-les
dire ce qu'ils voudront, le lundi est jour de congé.
pourra vous en cuire pour cette chanson !
aussi d'une boutonnière plus bas !
par cette barbe, dont chaque poil vaut la rançon
d’un roi, elle ne se mêlera pas de vos affaires ! Paix,
mauvaise mèche à huile ! Arrière, reine des massues ! Ne
querellez ni moi ni mes hommes, ni moi ni mon cher
Firk. Autrement je vous corrigerai !
Laissons pisser le mouton.
sont-ils plus mes ouvriers, d'habiles cordonniers, des
gentlemen du métier ? Je ne suis pas un prince, mais
pourtant de noble naissance, puisque je descends d'un
cordonnier. Arrière, masse informe ! Disparaissez,
laitance ! Graisse de cuisine !
pour de tels coquins !
longtemps à cause de moi ! Maître, je ne veux plus
demeurer ici ! Voici un inventaire de mes instruments de
travail. Adieu, maître ! Au revoir, Hodge.
d'autres ouvriers que Hodge et d'autres fous que Firk.
mon empois devienne du lacet de soulier !
Turc, et de m'envoyer à Finsbury pour y servir de but…
Viens, Firk !
vous les piliers de ma profession ! Quoi ! des bavardages
vous feraient abandonner Simon Eyre ! ─ Arrière! Graine
de cuisine ! Tannikin pain-bis que je ne vous voie plus !
Ne m'irritez pas plus longtemps ! Ne vous ai-je pas connue
vendant des tripes dans Eastcheap ? Ne vous ai-je pas fait
asseoir dans ma boutique ? Ne vous ai-je pas faite la
compagne de Simon Eyre, le cordonnier ? Et c'est ainsi que
vous en usez avec mes ouvriers ? Arrière, sac à boyaux !
Petit, va dire au tireur de bière de la Tête de Sanglier de
me remplir une douzaine de brocs pour mes hommes !
maintenant je ne m'en vais plus.
à son compte. (Haut). Une douzaine de brocs pour mes
ouvriers ! (L'enfant sort). Mésopotamiens insensés, vous
vous en laverez les foies ! Quel travail achèves-tu, Hodge ?
mistress Rose.
J'entretiens des relations avec elle.
graisse de cuisine, d'une cuillère à arroser le rôti. Il n'y
a que les dames de la cour, les belles dames, qui doivent
nous confier leurs pieds. Laisse les gros ouvrages à Hans.
souvenez-vous du bateau dont vous a parlé mon camarade
Hans ? Le patron du susdit et lui ont bu au Cygne. Voici
les portugaises. Si vous menez les choses à bonne fin, vous
deviendrez un lord.
une lady, je veux être pendu !
Skellum Skanderbag !
bague à cachet. J'ai envoyé chercher une robe ornée de
galons et une casaque damasquinée. Regardez si on les
apporte. Aie l'œil, Maggy. Aide-moi, Hodge. Soie et satin,
mes joyeux Philistins, soie et satin !
vêtu d'un pourpoint avec son damasquinage et son
velours !
ai-je, Hodge ?
qu'il y en a peu dans la ville qui ne vous céderaient le
pavé, et seraient capables de se montrer aussi imposants.
retourné et apprêté. Seigneur, quel bon vêtement ! Maîtresse,
n'en perdez-vous pas la tête ?
jamais tant aimé, doux cœur ! Mais il faut laisser pisser
le mouton. Je garantis que dans la ville peu de femmes
possèdent des maris aussi beaux, seulement quant à leur
habillement, laissons pisser le mouton !
marchandice; de commodity ben good; nempt it, master
nempt it.
amarré ton bateau de marchandises ?
cambrick, and a towsand towsand tings, gotz sacrament; nempt
it mester : ye sal heb good copen.
marchandises ! Des prunes, des amandes, du sucre candi, des
racines de carottes ! Tous mets qui engraissent ! Que, sauf
vous, pas un homme n'achète une muscade !
lui avez-vous donné à boire ?
dans la ville.
des boîtes à beurre puisqu'ils emmagasinent du veau gras
et de la bière épaisse. Venez, maîtresse, j'espère que vous
ne gronderez plus.
s'insinuer dans moi et, qui plus est, comme un soulèvement
dans ma chair. Mais laissons pisser le mouton.
chair ? Peut-être une grossesse ? Cela n'enlève pas à mon
maitre le droit de porter fièrement une robe et une bague
d'or. Mais vous grondez toujours, et cela le mettra bientôt
à terre.
pisser le mouton. Entrons. Hodge, passe le premier.
Suivez-moi, Firk.
SCÈNE II.
de France ?
entraient en campagne. Des deux côtés, n'écoutant que la
colère, la rencontre a été chaude. Cinq longues heures,
les armées ont combattu; à la fin la victoire est demeurée
de notre côté. Douze mille Français sont restés sur le
terrain. Nous avons eu quatre mille morts, parmi lesquels
pas un homme de marque, sauf le capitaine Hyam et le
jeune Ardington, deux nobles gentlemen que je connaissais
beaucoup.
comporté mon cher neveu Lacy.
de mille yeux pourraient témoigner des adieux qu'il adressait
quand, les yeux humides, je lui souhaitais bon voyage.
Dodger, rappelle-toi.
pour le prouver, son cousin Askew, qui le remplaçait, m'a
expédié de France afin de lui apprendre qu'il pouvait s'y
rendre en secret.
disposition d'un roi indigne ? Mépriserait-il à ce point
mon amitié, les faveurs dont cette main prodigue l'a
comblé ? Il se repentira de sa témérité ! Puisqu'il ne tient aucun
compte de l’amitié que je lui portais, il apprendra ce que
pèse ma haine. As-tu d'autres nouvelles ?
couronne le front d'un étourdi des plus grands honneurs,
faire nommer cet étourdi chef colonel, et voir toutes mes
espérances brisées ! Mais à quoi bon se désespérer ? Un mal
ne vous soulage pas d'un autre. Sur ma vie, je découvre le
complot ! Ce vieux chien d'Amour l'aura caressé ! Son
penchant pour cette pleurnicheuse de Rose aux joues
éclatantes, la fille du lord-maire, l'aura détourné de son devoir
en le faisant brûler d'une passion qui lui coûtera son
crédit, l'amitié d'un roi, la vie peut-être ! Et tout cela finirait
par un mariage !
Tourne autour de la maison du lord-maire. Si mon neveu
y fréquente, tu l'y rencontreras. Je t'en prie, fais diligence.
Lacy, ton nom jadis honoré est maintenant couvert de
honte ! Sois circonspect !
SCÈNE III.
vouloir bien servir de témoin à l'occasion des fiançailles
du jeune Hammon et de ma fille. Tenons-nous à 1 écart.
Voici nos amoureux qui viennet. .
dans votre regard toutes les apparences de la flatterie. Ne
me prenez plus la main, je vous en prie.
mes paroles. Ne doutez pas de mon affection. Je vous aime
plus que mon propre cœur !
sont hors d'haleine que les hommes tiennent ainsi à leurs
cœurs.
serment !
coûter une femme, et la vie et tout. Ne serait-ce pas là que
vous voudriez en venir ?
renoncer à l'amour.
cherchez pas à éviter mon regard. Si grand que soit mon
amour, il ne résisterait pas au dédain. Si vous voulez
m'aimer, aimez-moi, sinon, adieu !
ma fille. Eh bien ? Vous la retirez ? Qu'est-ce que cela
signifie ?
elle vit heureuse, elle sera bénie plus qu'en devenant ma
femme.
vous ne serez pas mon époux.
vous réservais une autre fin.
avec des « dame de mon amour », « maîtresse de mon
cœur », « Pardonnez votre serviteur » ? Ou rimer des vers
sur Cupidon et la cruauté de ses flèches ? Entreprendre
quelque haut fait ? Porter votre gant, à un tournoi ou à
une joute, et raconter combien de galants j'ai désarçonnés ?
Répondez. Cela vous ferait-il plaisir ?
(A part) Je sais une donzelle tenant boutique dans Old Change,
e vais aller la trouver. Je ne recherche pas l'argent. Je
préfère l'amour à tout le reste. (Haut). Adieu, mon cher
lord-maire. Je retourne à mes anciennes amours, puisque
mes nouvelles ne me réussissent pas.
Dieu me prête vie ! Par Dieu ! j’aurais juré qu'elle accepterait Hammon ! Le congédier ainsi ! Rentrez ! (Sort Rose).
Autre chose. Master Scott, auriez-vous jamais supposé
que master Simon Eyre, le cordonnier, gagnerait tant d'argent en achetant de pareilles marchandises ?
avec lui; car d'après mes renseignements les bénéfices
d'Eyre doivent monter au moins à trois mille livres, sans
compter les gains sur d'autres marchandises.
de l'envoyer chercher. (Entre EYRE).
Le voici. Bonjour, maître Eyre.
Master Dodger, quelles nouvelles apportez-vous ?
quelque affaire à traiter avec ce gentleman. Veuillez, je
vous prie, aller devant jusqu'au Guildhall. Je vous suis,
master Eyre, et j'espère avant peu vous appeler Shérif.
master Scott.
Seigneurie et la prie, si possible, de lui dire où est son
neveu Lacy.
sous un déguisement.
âme, j'ignore où il habite, ou mémo s'il vit. Répétez-le
à monseigneur de Lincoln. Il se cache dans Londres ?
Master Dodger, peut-être pourriez-vous le découvrir. Si vous
parveniez à le mener en France, je vous donnerais une
douzaine d'angelots pour votre peine. Autant j'aime son
Honneur, autant je déteste son neveu. Informez votre
maître de ma part.
mon existence que ma fille connaît la situation; voilà
pourquoi elle refusait d'écouter master Hammon. Je me
réjouis de l'avoir envoyée à Old Ford. Il est l'heure d'aller au
Guildhall, où l'on m'attend.
SCÈNE IV.
master Eyre, rapportera sa nomination de master shériff.
Dépêche-toi, mon bon Firk.
Je vais au Guildhall.
comme une roue neuve et semble un vieux baril d’ale
ajgre qu'on mène, à l'échaudoir.
cours.
vieille expression qui me reste collée au palais et ne veut
pas sortir.
pour une honnête chrétienne. Mais laissons pisser le
mouton. Comment vas-tu, Hans ?
S'il devient jamais Maître Shérif de Londres, ─ comme
nous sommes tous mortels ─ je garderai dans un coin
quelque curieuse chose pour vous. Comptez sur ma gratitude.
Hans, je te prie, rattache mon soulier.
a pas de plus gros. J'en remercie Dieu. Je voudrais avoir
une paire do souliers avec do hauts talons de liège.
faiseur de chapeaux venant de Paris ? Mon derrière ne
bouffe pas assez. Comment m'irait un chapeau ? Tout à
fait bien, je pense ?
belle perruque ?
aurez les poils. Ce sont de vrais poils.
masque.
humeur ?
encore revenu ? Hans, ne sois pas si triste; tout passe et
s'évanouit, comme dit mon honorable époux.
cracher ! Pas de pipe !
Tu boites ? Hans, traite-le bien, c'est un confrère, un bon
travailleur et un fameux soldat.
Ralph ? Je suis heureuse de te voir bien portant.
aussi bien portant que lorsque je suis arrivé en France.
la guerre t'a brûlé du soleil ! La jambe gauche ne va pas ?
Il faut remercier Dieu que l'infirmité ne soit pas un peu
plus haut, considérant que tu viens de France. Mais laissons
pisser le mouton.
réjouis d'apprendre que mon maître a profité des bénédictions
de Dieu depuis mon départ.
Comment va Jane ? Quand l'as-tu vue ? Où habite mon
pauvre cœur ? Elle connaîtra la pauvreté maintenant que
je ne possède plus tous mes membres pour gagner notre
nourriture !
toujours son pain, à moins qu'il ne lui reste que trois
doigts !
Elle est restée ici quelque temps et, en qualité de femme
mariée, en prenait à son aise. Je l'ai blâmée et ainsi de
suite. Bref, elle est partie, sans dire bonsoir, pour ne
jamais revenir. Roger, Firk n'est pas encore de retour ?
habite Londres. Mais laissez pisser le mouton. Dans le besoin
elle se serait adressée à moi ou à mon mari ou à quelqu'un
de mes gens, et chacun, j'en suis sûr, aurait donné selon
ses moyens. Hans, va voir si Firk revient. (Sort Hans).
Les choses sont ainsi. Pourquoi pleures-tu, Ralph ? Nous
sommes sortis tout nus du ventre de notre mère et tout
nous devons y retourner. Donc, bénis Dieu en toutes choses.
reprends courage, je sais que tu en as. Ta femme habite
Londres. Quelqu'un l'a rencontrée dernièrement très
résignée et très propre. Nous la retrouverons.
dans la maison, demande à manger et à boire. Tu pourras
toujours compter sur moi.
de mon bien, je. me confie à Dieu, à mes amis et à mes
mains !
dresse les oreilles ! Maîtresse, ouvrez les yeux ! Mon maître
est choisi ! Mon maître est nommé ! Condamné par tout le
pays à être Shérif pour la fameuse année qui vient ! A
l’heure présente, des hommes en robes noires dont on
sollicitait les suffrages tendent les poings et crient :
« Oui ! oui ! oui ! » Alors je me suis sauvé...
Et sans autre façon,
Je vous salue, madame la Shérif.
Seigneurie.
tends la main. Voici trois pence pour tes bonnes nouvelles.
pence, j'en sens les roses.
pas en pleurnichant.
Maîtresse, parlez-moi sur le même ton qu'auparavant : « A
ton ouvrage, Firk », « Ici, mon bon Firk », « Allons,
Hodge, plie l'ouvrage ». « Je remplirai vos ventres de
nourriture, jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus ».
(Entre EYRE, portant une chaîne d'or).
Dieu de vous conserver riche et en bonne santé !
Simon Eyre ! Je ferai de toi une lad ! Voici un chapeau
français pour toi, mets-le ! Frotte tes sourcils avec ce
morceau d'épaule de mouton pour te faire belle ! Où sont
mes bons ouvriers ? Roger, je te céderai ma boutique et
mes instruments. Firk, tu seras le premier ouvrier. Hans,
tu auras cent shillings pour les cent que tu m'as avancés !
Montrez-vous aussi bons travailleurs que l'a été master
Simon Eyre et vous deviendrez comme lui Shérif. Comment
me trouves-tu, Marger ? Si je ne suis pas prince, je
suis princièrement né... Firk, Hodge, Hans !
moi-même ! Je suis invité par le lord-maire à dîner à Old
Ford ! Il est allé devant, je dois l'y rejoindre. Venez,
Madge, avec vos bijoux. Maintenant, mes fidèles Troyens,
mon bon Firk, mon fringant Hodge, mon honnête Hans,
inventez quelques divertissements, quelques moresques,
en l'honneur des gentlemen cordonniers ! Rendez-vous à
Old Ford; vous connaissez mes dispositions. Allons,
Madge, en avan ! Fermez la boutique, camarades, c'est
jour de congé !
Hans. Nous danserons avec eux une moresque !
SCÈNE V.
que vous me prodiguez !
admirable maison, d'admirables murs, tout admirable et
propre !
tout mon entourage, qu'un homme aussi gai que vous soit
entré dans notre société.
grave.
au Guildhall dans ma robe écarlate, je serai aussi grave
qu'un saint, je parlerai aussi gravement qu'un juge de
paix; mais, à cette heure, à Old Ford, chez mon excellent
lord-maire, j'entends rester joyeu ! Arrière le tralala !
Que dis-tu, douce ami ? Je ne suis pas un prince, mais
je suis né princièrement. Qu'en pense mon lord-maire ?
un cœur de moitié aussi léger que le vôtre !
une drachme de dette, Rions donc, tandis que nous sommes
jeunes !
conseil à ma fille.
Eyre, j'ajouterais mille marks à la dot de cette enfant
maussade pour qu'elle se laissât guider par moi. Là guenon
ne cesse de me contrarier. Dernièrement un gentleman
bien rente et que j'aurais volontiers appelé mon
gendre vient ici. La coquine n'a rien voulu savoir. Il lui
faut un homme de cour !
mari. N'épouse pas un homme n'ayant pas plus de poils
à la figure qu'il ne t'en pousse sur les joues. Un courtisan
ne se lave pas, ne marche pas, avec des ci et des ça.
Ces gens habillés de soie ne sont que des images peintes,
tout à la façade. Leurs doublures sont usées. Ma jolie souris,
épousez-moi un gentleman marchand d'épices, comme
votre père; un marchand d'épices dans de bonnes affaires.
Des prune ! des prunes ! Si je possédais un fils ou une
fille à marier, qui ne renfermât pas du sang de cordonnier,
je voudrais qu'il empaquetât. Quel joli métier pour
un homme de voyager à travers l'Europe, à travers le
monde !
qui, pour l'amour de Votre Honneur, viennent danser
une moresque. Entrez, mes Mésopotamiens !
tous les bienvenus !
toi !
avez bu à mon meilleur ouvrier.
entrez, buvez, mangez, et, pour que vous vous en retourniez
gaiement, acceptez ces angelots et trinquez à Stratford-
Bow.
un autre ! Tout à la gaieté, Firk !
adoré, déguisé pour parvenir jusqu'à moi ! Comment trouver
le moyen de lui parler ?
pari est inégal, qu'à notre retour à Londres, non seulement
Hans le Hollandais pourra vous voir et vous parler,
mais qu'en dépit des précautions de votre père il vous
enlèvera et vous épousera. Cela vous satisfait-il ?
éternelle.
crainte que votre absence ne lui donne des soupçons.
Demain, si vous suivez mon conseil,
J'initierai votre apprenti à un joli métier !
FIN DU TROISIÈME ACTE.
Acte IV
SCÈNE PREMIÈRE.
Jane est jolie, appétissante, mais elle ne m'appartient pas.
Oh ! si je la possédais ! Trois fois je me suis déclaré, trois
fois ma main a effleuré la sienne, pendant que mes pauvres
yeux se nourrissaient de ce qui les affame ! Misère !
J'aime et personne ne m'aime ! Je manque de ce que les
femmes cherchent dans les autres hommes ! La jolie mistress
Rose se montrait trop réservée, celle-ci paraît trop
curieuse. Non ! sa chasteté me prenant pour un freluquet,
refuse de réchauffer à l'éclat de ses yeux mon cœur
refroidi ! Comme elle travaille gentiment ! Les jolis doigts !
Heureux ouvrage, qui me convie à demeurer immobile
afin de la voir sans être vu ! Que de fois je me suis arrêté,
ainsi, par des soirs de gelée, endurant les morsures du
froid, dans le but de la contempler aux reflets de la
lumière qui brûlait près d'elle ! Un regard m'eût fait aussi
riche qu'un roi ! Voilà comment l'amour tourne une tête !
Avançons, je verrai bien si elle me reconnaît.
désirez-vous ? Calicot, linon, chemises de batiste, rabat ?
risque ! Combien ce mouchoir ?
acheter.
mon cœur.
vous aime !
femme, d'une femme qui crie « arrière » en souhaitant
qu'on vienne à elle. Madame, je parle sérieusement, je
porte un chaste amour dans ma poitrine; je vous aime
profondément, autant quo ma vie, comme un époux aime
sa femme. Cet amour ne réclame que ton amour. Tu n'es
pas riche, je le sais; mes désirs no sont point assoiffés
d'or. Jane, ma douce beauté, quelle que soit ma fortune,
si tu veux que je t'appartienne, elle l’appartiendra. Juge,
prononce ta sentence de vie ou de mort. Tu disposes de
ma grâce ou de mon châtiment.
de la conquête, conquête dont ne peut que médiocrement
s'enorgueillir un homme comme vous ─ je veux
dire un gentleman ─ à qui il serait facile do prendre au
piège une femme comme moi pour flatter un caprice
amoureux. Il est possible qu'il en soit autrement de votre
part, mais beaucoup d'autres agissent ainsi et se plaisent
à trafiquer de leurs serments. Je pourrais faire la coquette,
je ne serais pas la seule, vous prodiguer des sourires
engageants et des regards flatteurs. Je nais les sortilèges. Je
pourrais vous dire que je vous crois...
goûter à un fruit qui ne tombera pas. Telle est la véritable
raison de mon attitude. Mon mari vit, du moins je
l'espère. Il a été pris de force pour ces tristes guerres de
France, d'autant plus tristes pour moi qu'il me faut l'attendre.
Je n'ai qu’un cœur, et ce cœur lui appartient. Comment,
dans ces conditions, en disposerais-je en votre faveur ?
Tant qu'il vivra je lui appartiendrai, préférant, si pauvre
qu'il soit, être sa femme que la concubine d'un roi.
ton refus dût-il me coûter la vie. Cet époux, recruté pour
les guerres de France, comment s'appelle-t-il ?
mes plus chers amis, un gentleman de condition. Il m'envoie
les noms des morts ramassés sur le champ de bataille.
de mon amour ?
la liste. Voyez, ici.
mort !
de belles larmes ! Je déplore la mort de ton mari, puisque
tu la déplores !
personnes et qui contiennent le même renseignement. Jane,
la chose n'est que trop vraie. Ne pleure pas. L'affliction,
même quand elle prend naissance dans l'amour, ne soulage
pas celui qui n'est plus et fait souffrir ceux qui le
pleurent.
vivent. Son amour est flétri; tu verras grandir le mien !
votre amour n'existe plus.
Pour l'amour de Dieu, laissez-moi seule !
les larmes. Réponds à mes prières et je pars. Dis-moi une
fois pour toutes oui ou non.
Allons, sèche tes joues. Dis-moi encore une fois oui ou
non.
supplie de partir, ou c'est moi qui céderai la place.
ce que vous reveniez sur ce « non » glacial ! Je demeurerai
ici jusqu'à ce que votre cœur impitoyable…
sert qu'à augmenter ma peine. Ne vous en offensez pas,
mais le chagrin veut être seul. C'est pourquoi, une fois
pour toutes, je vous dis adieu. Si jamais je me remarie,
ce sera avec vous.
soupir m'a fait riche !
SCÈNE II.
nous reposerons demain. Travaillons pêle-mêle, pour devenir
lord-maire ou alderman un jour.
ic bid yo, cut me un pair vampres vor Mester Jeffre’s
boots.
couper une paire de pièces, autrement mon travail n'avancera pas.
sont-ils faits ?
autre que moi les confectionne.
pas cela. Ralph, tu aurais pu me l'envoyer, je vous l'aurais
corrigée, votre Priscilla ! Jamais elle ne mettra cela.
Ford?
fondrière ! Sir Roger, mangeur d'avoine, si tous les repas
étaient de cette nature, je ne mangerais plus que des
puddings !
morts, ou bien malades.
deviendrait bien vite lord-maire !
délicieuse boutique vous possédez !
Old-Ford.
comment ça va-t-il, toi, mistress Rose et mon lord-maire.
J'ai mis la femme en premier.
Flamand ?
spreken.
derniers souliers que vous lui avez portés.
sac. Venez, Hans.
l'heure de mâcher.
à ses outils ! Allons, Ralph ! Allons, Firk !
SCÈNE III.
Street. Par la messe, voici la maison. Holà, quelqu'un !
et cela demain matin. Pouvez-vous les faire ?
la dame en question se marie demain matin à la première
heure.
bien sûr ?
une paire de souliers, ne comprends-tu pas ? Une paire
de souliers, deux souliers, sur le modèle do celui-ci, jour
demain matin, à peu près vers la quatrième heure.
Comprends-tu ? Peux-tu comprendre ?
Comme ce soulier, dites-vous ?... Je devrais connaitre ce
soulier... Bien, bien, monsieur, ce sera fait... Quatre
heures ? Bien... Où les porterai-je ?
demanderez master Hammon, un gentleman, mon maître.
avez dit ?
le conjoint et ces souliers sont pour la fiancée.
Hammon, au Soulier d'Or ? Je veux dire à la Boule d'Or ?
Très bien... Très bien... Un mot encore. Où maître Hammon
doit-il se marier ?
vite et sur ce, bonsoir.
dé cet étrange accident ! Sur ma vie, c'est le soulier que
J’ai donné à ma femme, quand je suis parti pour la
France ! Depuis, hélas ! je n'ai plus entendu parler
d'elle ! C'est son soulier, et la fiancée de cet Hammon ne
peut être que Jane !
Un compatriote m'a payé à déjeuner.
chose.
aucune accointance avec lui, c'est un étranger à mes
yeux.
le serment, a chaussé le pied de ma Jane. Je reconnais
sa longueur, sa largeur et sa pointure. Ces nœuds
d'amour, c'est moi qui les ai confectionnés. Sur ma vie,
grâce à ce vieux soulier, je la retrouverai.
de fièvre intermittente de folie s'empare-t-elle de toi ?
paire de souliers sur le modèle de celui-ci, pour sa maîtresse
qui, demain matin, épouse un gentleman. Pourquoi
cette maîtresse ne serait-elle pas ma douce Jane ?
matin se réunira une assemblée d'honnêtes cordonniers
pour surveiller la venue de la fiancée à l'église. S'il s'agit
de Jane, je l’emporterai en dépit de ce Hammon et du
diable ! Sinon, eh bien, je vivrai jusqu'à l'heure de ma
mort sans jamais coucher avec une femme !
SCÈNE IV.
craignais tant que des obstacles me privassent à jamais
de la vue de ma Rose !
délivrance, que ton estime pour moi ne retarde pas
l'heure tant attendue ! Invente un stratagème et Rose te
suivra jusqu'au bout du monde !
Puisque tu t'intéresses à mes espérances, entassant preuves
d'amour sur preuves d'amour, laisse-moi encore, comme
un débiteur auquel on peut avoir confiance, te demander
cette nuit pour me rendre à la maison d'Eyre, mon patron,
qui, à la suite de la mort de certains aldermen, est
nommé maire de Londres. Alors, en dépit de la colère de
ton père et de la rancune de mon oncle, nos heureuses
noces seront consommées.
expédient, votre père est à côté ! Il va venir ! Il va venir !
Master Lacy, cachez-vous chez ma maîtresse ! Pour l'amour
de Dieu, trouvez un expédient !
me cacher ? Comment sortir d'ici ?
vôtre rôle de cordonnier et essayez-moi mon soulier.
al neit betallen.
le soulier.
tis gimait van neits leither; se euer, mine hère.
parler.
quoi il s'agit. Rose, renvoyez votre cordonnier. Vite ! Sybil,
prépare tout ! (A l’apprenti). Suis-moi.
voilà qui menace l'issue de notre amour.
t'appartiendra. J'en fais le serment. Quel que soit l'endroit
choisi, je t'y retrouverai. Je ne veux pas fixer le jour. En
attendant, éloigne-toi. Plus un mot. L'amour, qui me rend
assez forte pour supporter la haine de mon père, me donnera
des ailes pour hâter notre fuite.
SCÈNE V.
votre neveu Lacy pour la France, je ne l'ai pas revu.
Jugez de ma surprise en apprenant qu'il s'est attardé,
malgré la haute charge que lui avait confiée le roi.
d'avoir encouragé sa conduite, aidé qu'il était déjà par
son amour pour votre enfant. Je croyais le trouver dans
votre maison. Je vois mon erreur, j'en conviens, et je vous
faisais tort avec mes suppositions.
neveu pour le faire ainsi manquer à l'honneur, faute
commise par celui qui lui conseilla de ne pas aller en
France. Aussi vrai que je dis la vérité, surveillant de très
près ma fille, je n'ai rien négligé pour qu'elle n'eût avec
lui ni rendez-vous, ni conversation. Non que je méprise
votre neveu, mais je tiens à votre réputation et j'eusse
craint quo votre noble sang ne s'en trouvât déshonoré.
(Haut). Bien, bien, sir Roger Oateley, je vous crois et vous
remercie de l'intérêt que vous prenez à ma personne.
Maintenant, milord, laissez-moi compter sur vous pour
chercher mon neveu afin, si je le retrouve, de l'embarquer
sans plus tarder pour la France. De la sorte, votre Rose
sera libre, nos pensées en repos, et je verrai la fin de
bien des soucis qui me rongent.
ma jeune maîtresse !
Je les ai vus courir, courir, courir à grands pas !
chemin ?
pas fâché.
serait ingrate au point d'oublier sa naissance, de récompenser
ainsi mes soins ! Elle mépriserait le jeune Hammon
pour aimer un pauvre diable, un coquin besogneux !
Soit. Qu'elle se sauve, je ne courrai pas après elle !
Qu'elle crève de faim si ça lui plaît. Je ne la connais plus.
spectacle qu'un, lourdaud ivrogne, un ventre plein de bière,
un ‘cordonnier ! Voilà du joli !
dans sa boite.
l'ouvrier du patron Roger, et le venais pour prendre la
mesure de la jolie jambe de mistress Rose. Là-dessus je
souhaite à Votre Seigneurie une aussi bonne santé que
celle dont je jouissais à l'ouvrage. Je demeure votre Firk
et bonsoir.
je n'aurais jamais daigné retourner chez vous. Vous
me voyez très touché.
homme coquin, on aurait tort de se fâcher. Que Voire
Seigneurie soit en joie ! (À part). Je peux me moquer d'eux,
maintenant que mon maître est lord-maire.
humeur. (Regardant Sybil). Je n'ai pas de jabot pour la
fraise, ni d'estomac pour le cotillon rouge.
te demande le nom de ton patron.
mon camarade est à présent mon maître.
confier un secret : Mistress Rose et lui chantent en ce
moment… non, pas en ce moment... mais bientôt chanteront :
« Pouvez-vous danser le branle dos chemises ? »
et tu verras la surprise que je te réserve ?
un joli métier. En plus, je ne me soucie pas de voir,
j'aime mieux sentir. Mettez-moi à même de sentir. Aurium
tenus, dix pièces d'or; genuum tenus, dix pièces d'argent,
et alors Firk sera votre homme pour une nouvelle paire
de souliers.
Hans ? Non ! Pour que ma corporation m'accuse de trahison ?
Non ! Je serais châtié et violenté ! Donnez-moi tout de
même votre angelot et l'angelot vous le dira.
bouches. Quant à ce qui concerne Hans, sur ma parole,
demain matin lui et la jeune mistress Rose se marieront
ensemble. S'il en est autrement que Firk devienne
une mesure de beurre et qu'en même temps il tanne le
cuir
haute que la pierre de Londres, ou que le Pissing-Conduit
n’amène que de la pure Mother Bunch ? Suis-je certain
d'être le vigoureux Firk ? Par les clous de Dieu, me
prenez-vous pour un homme à vous tromper ?
des serments... Attendez un peu... Oui, par la messe !...
Non... C'est... Ce n'est pas encore cela !... C'est !... J'y
suis ! L'église de la Foi. C'est là qu'ils seront unis comme
une paire de bas, et l'on assistera à un beau spectacle.
de ce cordonnier flamand !
honorable présence pourra, sans aucun cloute, en imposer
à leur hardiesse; tandis que, agissant seul, je risquerais
de n'arriver à rien. Accordez-moi cette faveur ?
heure, car ils ont l'intention de jouer au « Passe et
repasse, quelle main choisissez-vous ? » dès la première
heure.
cette nuit l'hospitalité dans ma maison. Nous nous réveillerons
à l'aube, et, arrivés à Sainte-Foi, nous nous opposerons
à cette union inconcevable. L'amour dont ils
brûlent ne rapportera que du froid. Ils maudissent nos
amitiés, nous irons au devant de leurs malédictions.
venais apporter des souliers à la seigneurie de Sir Roger,
tandis que Rose, sa fille, se faisait escamoter par Hans.
Doucement ! Nos deux foui les seront à Sainte-Foi demain
matin pour surprendre master le Marié et mistress la
Fiancée, et, à la même heure, nos amoureux concluront
l'affaire à Savoye. Mais le plus amusant c'est que Sir
Roger Oateley trouvera l'épouse de mon boiteux de Ralph
sur le point de convoler avec un gentleman et qu'il la
fera arrêter en la prenant pour sa fille. Voilà un fameux
sport! Maintenant, en douceur. Que me reste-t-il à faire ?
J’y suis ! réunir les cordonniers au Woolsack, dans Ivy
Lane, pour duper mon gentleman et la femme de Ralph,
le boiteux ! Voilà !
FIN DU QUATRIÈME ACTE.
Acte V
SCÈNE PREMIÈRE.
misérables ! Donc, si vous...
Sur mon honneur, Rowland Lacy, personne, à moins que
le sort ne s'en mêle, ne te contrariera. Viens sans crainte.
Ne m'appelle-t-on pas Sim Eyre ? Sim Eyre n'est-il pas
lord-maire de Londres ? Ne tremble pas, Rose. Laisse-les
dire tout ce qui leur passe par la tête. Cher bijou, tu
souris ?
Eyre capable d'abandonner son excellent ouvrier Flamand ?
Fil Dieu me garde de passer pour un ingrat ! Lady
Maggy, jamais tu n'avais coiffé ta tête de Sarrasine d'un
chapeau français; jamais doublé ton derrière d'un bourrelet;
jamais Simon Eyre ne s'était avancé dans une robe
rouge, avec une chaîne d'or au cou, et j'abandonnerais
Hans ! Non ! Je ne suis pas un prince, mais je suis né
princièrement !
croûtes de pâté, do ces valets en pourpoint de buffle, qui
vêtus d'une robe noire suivent les talons de Simon Eyre !
Je vous les donne ! Remuez-vous et venez à Savoy, ma reine
brune des perruques, avec ma délicate Rose et mon joli
Rowland. Vous les verrez s'enchaîner dans les liens du
mariage et, cela fait, vous vous enlacerez, chères colombes
d'Hamborow ! Comptez sur Simon Eyre. Demeure avec moi,
Hans. Tu mangeras des pâtés de hachis et du macaroni.
Allons, Rose, mon petit grillon, trémoussez-vous ! Milady
Maggy, jusqu'au Savoye ! Hans, à l'autel et au lit ! Un
baiser et en avant !
le daim.
agitée que celle de lord-maire ! Une belle vie, une vie de
velours, mats une vie pleine de soucis ! Néanmoins, Simon
Eyre, mène-la gaiement, pour l'honneur de saint Hugh.
Doucement. Aujourd'hui, le roi vient diner avec moi pour
visiter mes nouvelles bâtisses. Sa Majesté sera la bienvenue,
fera bonne chair, délicate chair, chair de prince !
Aujourd'hui mes compagnons apprentis de Londres dînent
aussi avec moi; ils festoieront comme des gentlemen !
J'ai promis à ces Cappadociens quand nous nous
rencontrions à la Conduite, que si jamais je devenais lord-maire
je souperais avec eux; je dois tenir ma parole. Il le
faut, par la vie de Pharaon ! Par cette barbe aussi, Sim
Eyre ne reculera pas ! D'ailleurs, j'ai pris l'engagement
que, chaque mardi soir, aux sons de la cloche a crêpes,
mes gaillards assyriens fermeraient boutique et en avant !
Le jour est venu de tenir ma promesse. (Chantant).
Enfants, aujourd'hui vous êtes libres, laissez les soucis aux patrons,
Et que les apprentis prient pour Simon Eyre !
SCÈNE II.
tous du bon sang de cordonnier dans les veines, vous
êtes les héritiers apparents de saint Hugh, les bienfaiteurs
perpétuels de tous les braves compagnons, donc il ne vous
arrivera pas de mal. Hammon, serait-il roi, ne pénétrera
pas chez toi, Ralph, sans ta permission. Maintenant, dis-moi,
es-tu bien sûr que ce soft ta femme ?
je lui essayais ses souliers, je la regardais, elle me regardait,
et, soupirant, me demandait si j'avais jamais connu un
nommé Ralph. « Oui », répondis-je. « Par l'amour de lui,
continua-t-elle les yeux remplis de larmes, puisque tu lui
ressembles, prends cette pièce d'or ». Je l'ai prise. Ma
jambe estropiée et mon voyage sur mer me rendaient
méconnaissable. Tout prouve qu'elle m'appartient.
Evidemment elle est bien ta femme, t'appartient et t'aime.
Pour qu'une femme donne de l'or à un homme, il faut
qu'elle ait de lui meilleure opinion que de ceux à qui
elle ne donnerait que de l'argent. Quant à ce qui concerne
Hammon, ni Hammon ni le bourreau ne te feront
de mal à Londres. Notre vieux maître Eyre n'est-il pas
lord-maire ? N'est-ce pas, mes cœurs ?
parler le premier.
bonne heure ?
Jane, comment vas-tu ? Seigneur, quel changement ! Dieu
en soit remercié !
mon amour !
apprentis ! »
Hammon ? Nous ferons plus encore. Nous allons l'emmener
avec nous. Mes maîtres et gentlemen, ne tirez pas vos
broches à oiseaux. Les cordonniers ont le cuir dur !
Ralph, je te le dis. Le reconnais-tu, bien que la guerre
l'ait rendu boiteux ? Ne demeure pas immobile, cours à
lui, prends-le par le cou et embrasse-le !
embrasser mon Ralph !
(A Ralph). Le bruit a couru à Londres que tu avais été tué.
Maintenant, maître Hammon, où est votre maîtresse, votre
femme ?
la laisser partir ainsi ?
Jane me quitterait ainsi en dépit de ses serments ?
Arrangez ça.
donzelle au milieu; qu'elle choisisse son homme, et
devienne sa femme.
celui que le ciel a crée pour qu'il soit mon amour ? Tu es
mon époux, et ces humbles habits te rendent à mes yeux
plus beau que toutes les richesses. Donc, à bas ces parures !
Je les rendrai à leur propriétaire pour demeurer à jamais
ta fidèle épouse !
Celui qui sème sur le terrain d'autrui, compromet sa récolte.
Retourne chez toi, Ralph. Suis-le, Jane. Il n'aura pas
la valeur d'un buse de toi !
Hammon, ne la regarde pas ainsi !
mettre une autre livrée sur le dos ! Nous fêterons le jour
du mardi gras, Saint-George en votre honneur ! Ne la
regarde pas ainsi, Hammon, ou tu vas avoir affaire à
moi ! Si tu tiens à ta tête, pas un regard, pas une œillade !
Ne la touche pas ou moi et les camarades te faisons ton
affaire.
j'ai fait ta plus grave injure en aimant Jane, regarde ce
que je t'offre. Vingt livres d'or contre ta Jane. Et plus si
tu l'exiges.
prostituée !
ma femme ?
vil pour s'improviser le maquereau de sa propre femme ?
Garde cet or qui me répugne. Si je n'étais pas infirme je
te ferais ravaler tes paroles !
que je te proposais, je donne ces vingt livres à Jane et à
toi. Puisqu'elle m'échappe, je jure que durant ma vie
aucune autre femme ne deviendra mon épouse. Adieu,
mes amis, votre joyeux matin aura été pour moi un jour
de deuil !
voyager sur les genoux ! Prenez-le, Jane. Maintenant
rentrons, mes cœurs.
adressez ?
joie ! Ils ont choisi un beau jour et se sont mis sous
l'influence d'une bonne planète, Mars dans Vénus !
Sainte-Foi. Voilà trois heures que nous veillons et nous
n'avons rien vu.
chose à voir.
sont loin, je l'espère. Quoique vous soyez des lords,
vous n'avez pas, je suppose, le droit de séparer les hommes
des femmes ?
semblant de boiter !
et boiteux !
Rowland Lacy et Jane pour mistress Damark Rose ! Voilà
toute ma plaisanterie !
Où sont tes soldats ? A quelles batailles as-tu assisté ? Tu
t'es battu avec la Honte et la Honte t'a vaincu ! C'est inutilement
que tu contrefais le boiteux !
J'aime à croire que vous n'allez pas me séparer de ma
femme ? Où est Hammon ?
mettre la main sur elle, je lui brise la caboche avec ma
béquille !
(La démasquant). Regardez-la. La voyez-vous maintenant ?
on s'est moqué de nous deux et c'est ce misérable valet !
seulement un aimable plaisant.
Votre neveu Lacy et votre fille Rose se sont mariés ce
matin au Savoye; nul n'était présent sauf la femme du
lord-maire. J'apprends aussi, par des officiers, que le lord-
maire entend les défendre contre tous ceux qui chercheraient
à les désunir.
protéger une femme, je vous le garantis, rien ne les en
empêcherait.
C'est à genoux qu'il implorera le pardon de votre neveu.
nous fera justice. Quelles que soient les mains qui les
aient unis, je ferai casser le mariage, ou je veux perdre
la vie !
fous ! Ah ! ah ! un peu plus, je les cinglais de mes railleries.
O mon cœur ! Ma braguette est prête à s'envoler en
morceaux chaque fois que je pense à mistress Rose ! Mais
laissons pisser le mouton, comme dit lady Mayoress !
femme. Nous, les habiles cordonniers, irons retrouver
notre maître, le nouveau lord-maire, et passerons
joyeusement le mardi-gras. Il nous promet du vin, et Madge
garde la cave !
surveille l'office. Sus aux victuailles, mes braves soldats !
Suivez votre capitaine... Ecoutez !
portes mes cœurs et fermez les fenêtres ! Qu'on fasse sauter
les crêpes ! Ah ! mes cœurs ! Dirigeons-nous ensemble,
pour l'honneur de saint Hugh, vers le somptueux hôtel de
Gracions Street que notre maître, le nouveau lord-maire,
a fait bâtir !
frais du lord-maire !
les apprentis s'apprêtent à prier pour lui et aussi les gentlemen cordonniers ! Mangeons et engraissons-nous de la
bonté de milord !
de la ripaille pour les cieux ! Les pâtés de venaison vont
et viennent fumants, comme des sergents ! Les quartiers
de bœuf et les pains tranchés s'avancent dans des barils !
Les hachis frits et les gâteaux en terrine défilent dans des
brouettes ! Les poules et les oranges s'entassent dans des
paniers ! Les tranches de chair et les œufs dans des seaux !
Les tourtes et les crèmes se remuent à la pelle !
lord- maire a invité tous les apprentis de Londres à déjeuner ce
matin.
incompréhensible camaraderie ! Ecoutez ! Les cloches sonnent les
crêpes !
de jubilé et quand la cloche sonne les crêpes, nous
sommes aussi libres que le lord-maire ! Nous pouvons
fermer nos boutiques et prendre congé. Nous appellerons
ça la fête de saint Hugh !
cœurs !
SCÈNE III.
plutôt qu'un maire, néanmoins, je le garantis à
Votre Majesté, dans toutes les actions qui concernent son
état, il se montre aussi sérieux, aussi prudent, aussi
sage, aussi rempli de gravité que tous ses prédécesseurs.
quand nous nous trouverons en présence, il se pourrait
bien que notre original perdit contenance.
réjouis de le contempler dans toute sa gaieté ! En avant !
SCÈNE IV.
cordonniers. Où sont les cannibales, les vauriens, qui me
servent d'officiers ? Laissez-les se promener en attendant
les camarades. Je veux que, seuls, les cordonniers, ceux
de ma corporation, s'occupent de la table royale.
apprentis ne manquent de rien ! Qu'on verse du vin
comme de la bière et de la bière comme de l'eau ! A la
potence ces rogneurs do penny qui ensevelissent leur
argent dans une peau d'agneau ! Qu'on soigne mes hôtes.
cent tables ne suffiront pas au quart d'entre eux.
s'il le faut. Je veux que tous les apprentis festoient. Vite,
Hodge ! Cours, Ralph ! Trémousse-toi, mon leste Firk ! Que
l'on porte des santés en l'honneur des cordonniers !
Boivent-ils suffisamment, Hodge ? Sont-ils contents, Firk ?
depuis si longtemps pour boire qu'ils s'impatientent !
Quant à de la nourriture, ils en prendraient, si on leur en
donnait !
ventre tombant, cette grosse graisse de cuisine ? Appelez-moi
les valets ! Manquer de nourriture ! Firk, Hodge, Ralph
le boiteux, mes braves, assiégez les boucheries, pillez tout
Eastcheap, emparez-vous des bœufs, et que les agneaux
pleuvent sur les tables comme des pourceaux affamés de
petits enfants ! Manquer de nourriture ! Evanouis-toi, Firk !
En avant, Hodge !
veut dire que leurs ventres manquent de nourriture et non
les tables; et si les ventres sont à jeun, c'est qu'après
avoir tant bu, ils demeurent incapables de manger.
vers Ton Honneur un des pairs les plus dignes parmi
ceux qui l'accompagnent, dans le but de te recommander
d'être joyeux. Mais laissons pisser le mouton !
cordonniers, mes frères ! Veillez sur mes hôtes, les apprentis.
Non, demeurez encore un instant. Eh bien, Hans,
que te semble-t-il de ma petite Rose ?
Honneur, je le sais, peut facilement obtenir le pardon du
roi pour moi et ma Rose, et me remettre dans les bonnes
grâces de mon oncle.
Rassure-toi. Je tomberai à genoux et j'y demeurerai
jusqu'à-ce que j'aie obtenu son pardon, à moins
qu'il ne soit aussi insensible qu'une corne.
à Sa Grâce.
pourri ! Carbonardo grillé ! Arrière, Méphistophélès !
Avez-vous la prétention d'apprendre à parler à Simon Eyre ?
Disparaissez ! Mêlez-vous de vos affaires ! Ne vous trouvez
pas sur mon chemin ! Simon Eyre sait comment on doit
parler à un Pape, au Sultan Soliman, à Tamerlan, et je
faiblirais, je perdrais la tête devant mon souverain ?
Jamais ! Venez, milady Maggy ! Suis-moi, Hans ! A vos
affaires, mes aimables faiseurs de bottes ! Firk, trémousse- toi
pour l'honneur du joyeux Simon Eyre, lord-maire de
Londres !
SCÈNE V.
révolte d'un sujet contre l'amitié de son roi et contre son
propre devoir, nous vous pardonnons. Relevez-vous tous
deux. Mistress Lacy, remerciez mon lord-maire qui a prêché
la cause de votre jeune mari.
nous faites, nous placerons la douce image de Votre Majesté
dans une châsse, à côté de saint Hugh ! Je supplie Votre
Grâce d'excuser ma manière d'être. Je suis un habile ouvrier,
mais mon cœur est maladroit. J'éprouverais un gros
chagrin si je croyais que ma rudesse pût offenser mon
roi.
demeure aussi joyeux que parmi tes cordonniers. Je me
réjouis de te voir en belle humeur.
pas un prince, mais je suis né princièrement. Par le lord
de Ludgate, mon suzerain, je serai aussi joyeux qu'une
pie.
novice. Vous ne verrez pas un poil blanc sur ma tête, pas
un gris dans ma barbe. Chaque poil, je le garantis à Votre
Majesté, qui adhère à cette barbe, Simon Eyre l'évalue la
rançon du roi de Babylone. La barbe de Cham Tamar
n'était qu'une brosse à frotter à côté de la mienne. Et
cependant je la ferais raser, et j'en confectionnerais des
balles à tennis, s'il s'agissait de plaire à mon roi.
encore pousser solidement un vivat en l'honneur de Hugh.
Regardez cette vieille donzelle, je dansais le branle des
draps avec elle, il y a trente-six ans, et j'espère donner
le jour à deux ou trois jeunes lords avant de mourir. Je
suis encore vigoureux, toujours Simon Eyre ! Les soucis et
une maison froide, blanchissent les cheveux. Ma douce
Majesté, épargnez-vous donc les soucis, rapportez-vous-en
à la noblesse, vous demeurerez jeune comme un Apollon
et je crierai hurrah ! Je ne suis pas prince, mais je suis
né princièrement.
pareil ?
ici !
mes officiers ? Je sacrifierai mon âme avant que mon roi
éprouve du dommage !
peux-tu dire à la charge de ton neveu ?
honneur, a entassé sur la tête de cet enfant dégénéré des
avantages immérités. Vous l'avez choisi pour commander
des troupes en France. Pourtant...
yeux ce que tu veux dire. Je sais comme Lacy a négligé
mon amitié, je connais toute la gravité de sa trahison...
à la peur en ne se rendant pas en France, mais à la force
de l'amour.
dont la basse origine déshonorera son lit.
de moi la pensée de délier un nœud sacré fait par la
majesté de Dieu ! Pour ma couronne, je ne voudrais pas
disjoindre leurs mains réunies par le saint sacrement
du mariage ! Réponds, Lacy, consentirais-tu à perdre
Rose ?
Lacy ?
non !
Vous vous adressez à moi pour interdire un mariage ?
Laissez-moi réfléchir. Vous êtes bien mariés, n'est-ce pas,
Lacy ?
femme ton épouse.
en vie ?
fille ne peut pas être ta femme. Etes-vous content, Lincoln ?
Etes-vous content, Oateley ?
conscience ne sera pas tranquille jusqu'à ce que ceux
que j'ai séparés ne soient réunis à nouveau. Lacy, donne-moi
la mam. La tienne, Rose. Soyez ce que vous voulez
être. Embrassez-vous maintenant. Tout est bien. Et ce
soir, mes amoureux, au lit. Maintenant je voudrais savoir
quel est celui de vous qui a détruit cette harmonie.
aux yeux du monde aussi clairement que le soleil sur les
hommes ?
s'agit, mais d'elle dont l'extraction est basse.
s'inquiète peu de l'origine du sang, de la différence des
naissances ou des situations ? La jeune fille est jeune,
bien née, belle, vertueuse, digne enfin' d'un gentleman.
D'ailleurs, pour l'amour d'elle, il n'a pas hésité à s'incliner
devant la nécessité, puisque, comme je l'ai entendu
dire, oubliant les honneurs et les plaisirs de la Cour, afin
de gagner son amour, il s'est fait cordonnier. Quant à son
honneur qu'il a perdu en France, je le rachète. Lacy, à
genoux. Relève-toi, sir Rowland Lacy. Dis-moi maintenant, sérieusement, Oateley, peux-tu n'être pas content
de voir ta Rose mariée et grande dame ?
amis. Devant l'amour, la discorde perd ses droits. Qu'en
pense mon joyeux lord-maire ?
à mon ouvrier, Rowland Lacy, et toutes les faveurs
dont vous avez comblé aujourd'hui ma pauvre maison,
prolongera la vie de Simon Eyre d'au moins une douzaine
de chauds étés !
que je ne saurais le faire. Ce nouveau bâtiment, érigé
dans Cornwill, à tes frais, sera baptisé par nous le
Leadenhall parce que, en en creusant les fondations, nous
avons trouvé le plomb qui a servi à faire la couverture.
est à côté !
voulons verser des troupes fraîches. Avant qu'un été
passe sur ma tête, la France paiera l'injure faite à l'Angleterre.
Quels sont ces gens ?
J'ai vécu au milieu d'eux, heureux comme un empereur.
Troyens, de courageux ouvriers. Tous, agenouillés devant
la chaire de saint Hugh.
Rapportez-vous-en a moi. Mon suzerain, nous vous supplions,
pour l'honneur de Simon Eyre et celui de ses camarades,
de vouloir bien accorder, à Leadenhall, le privilège légal
de devenir marché aux cuirs deux fois par semaine.
patente autorisant deux jours de marché par semaine
dans le Leadenhall, les lundis et les samedis. Etes-vous
contents ?
vous remercie, mais avant que je me relève, voyant que
vous êtes en veine de donner et noue do demander, Simon
Eyre implorera encore une faveur.
que votre chère présence.
suffisamment indiscret ?
pour fêter le mardi-gras, comme il l'avait promis
depuis longtemps à ses apprentis. N'en déplaise à Votre
Grandeur, jadis je portais le pot à eau et mon habit ne
m'en allait pas plus mal sur le dos. Un malin, quelques
joyeux garçons, cela se passait un mardi gras, comme
aujourd'hui, m'apportèrent à déjeuner et je leur fis le
serment, sur le bouchon de mon pot, que si jamais je
devenais maire de Londres, je fêterais tous les apprentis.
J'ai tenu parole aujourd'hui, et les drôles ont, à cinq
reprises, nettoyé plus de cent tables, avant de retourner
chez eux. Si vous faites à la corporation l'honneur de
goûter au banquet, Simon en serait bien heureux !
plus grand plaisir de ma vie. Amis, merci à tous ! A
vous aussi mes remerciements, chère lady mayoress.
Venez, messieurs. Quand nous en aurons fini avec les
banquets et les divertissements, la guerre répondra aux
provocations françaises.
